L'Algérie confirme, de plus en plus, son intention de ne pas participer au projet des Européens, associés au groupe Cevital, qui consiste à produire l'électricité en mettant à profit le gisement solaire algérien. L'Algérie entend s'élancer dans un autre mégaprojet alternatif en termes d'énergies renouvelables. C'est le nouveau ministre de l'Energie et des Mines, Youssef Yousfi, qui l'affirme. Effectivement, dans une déclaration faite à la presse dans les coulisses de la chambre basse du parlement, à l'occasion de la clôture des travaux du parlement, le successeur de Chakib Khelil a indiqué que le gouvernement algérien a d'autres projets pour développer l'énergie nucléaire dans le pays, renvoyant ainsi bredouille les initiateurs du méga projet européen DESERTEC, conduit pars des géants de l'industrie allemande et soutenu par l'Algérien Cevital. Répliquant à une question d'un journaliste qui évoquait ce mégaprojet, le ministre a révélé que l'Algérie comptait réaliser un projet plus important. «L'Algérie va faire plus et compte réaliser une nouvelle ville dont l'électricité est entièrement solaire», a-t-il déclaré sans vouloir fournir plus de détails sur le projet. Pour rappel, Désertec est à l'origine une initiative allemande qui compte une vingtaine de partenaires. Il vise à créer d'ici à 40 ans un vaste réseau d'installations éoliennes et solaires en Afrique du nord et au Moyen-Orient, censées fournir à terme jusqu'à 15% de la consommation d'électricité de l'Europe. DESERTEC coûte une enveloppe financière de 400 milliards d'euros, d'après les premières études effectuées par des firmes européennes. Ce fameux projet DESERTEC est appuyé officiellement par la Commission européenne. Mais l'Algérie vient de faire connaître officiellement sa position par rapport au projet par la voix de son ministre de l'Energie et des Mines. M. Yousfi n'a, cependant, fourni aucun détail sur la nature du projet que l'Algérie réalisera, ni sur l'identité de l'entreprise qui est en mesure de le réaliser. Les réserves de l'Algérie sur le projet européen concernent la souveraineté sur ces installations, de propriété étrangères, qui seront implantées sur le territoire algérien ainsi que la durée de réalisation du projet qui est jugée longue. La question que se pose les spécialistes est de savoir si par mieux, le ministre sous-entendait une enveloppe supérieure aux 400 milliards de dollars ou opérer en solo.