Pour sécuriser la ville d'Alger, avant et pendant le mois sacré, près de 20.000 policiers ont été mobilisés, et ce pour faire face à d'éventuelles menaces, durant ce mois, notamment celle du terrorisme. Depuis mercredi dernier, ce Plan Spécial ramadhan (PSR) est déjà entré en action. Deux hélicoptères sont utilisés dans le cadre de ce plan de vigilance. Des barrages fixes, des patrouilles mobiles et pédestres sont aussi renforcés dans les rues de la capitale, notamment aux différentes portes d'entrée et de sortie de la wilaya. Très visibles dans les places publiques, au niveau des quartiers, et même dans les marchés publics et les stations de bus, les policiers sont déjà entrés en action. Un dispositif dissuasif qui permettra de face à des intrusions terroristes mais également aux délinquants de tous bords. Des patrouilles pédestres de 8 à 10 policiers sillonnent les artères et des fourgons de la police, prêts à intervenir, sont présents aux points sensibles de la capitale. Les patrouilles se scindent en six groupes et chaque groupe est composé de 10 éléments. Une fois sur le terrain, les policiers commencent à sillonner les rues d'Alger Centre. Les individus suspects, généralement des jeunes qui portent souvent des armes blanches, sont interpellés et contrôlés. Au premier jour, 40 personnes ont été arrêtées en l'espace de deux petites heures seulement, et ce, entre la place Audin et la Grande Poste. Toujours durant la seule journée du 28 juillet dernier près de 1.000 véhicules ont été fouillés par les policiers. Ce chiffre variait, auparavant, entre 500 et 600 voitures. Terrorisme et gangstérisme sont les principales cibles de ce plan. Le nouveau directeur général de la Sûreté nationale, le Général major Abdelghani Hamel avait fait part de sa volonté de renforcer la sécurité dans le pays et faire de la police un corps de premier plan. Dès son installation à la tête de la DGSN, il avait donné plusieurs instructions aux cadres de la police algérienne, notamment concernant la lutte contre le terrorisme et le phénomène du banditisme. De plus en plus de cadres de la DGSN, avec uniformes, se mobilisent dans les rues de la capitale, et veillent au bon déroulement de la couverture sécuritaire des citoyens. Des témoins ont remarqué que les policiers se montrent moins permissifs sur les infractions commises et la menace terroriste, bien que très atténuée, reste prise au sérieux par la DGSN. C'est à ce titre, d'ailleurs, que le PSR a été mis en application. Des PDA, une sorte de fichier électronique contenant les noms, prénoms et photos des personnes recherchées, sont mobilisés dans chaque point de contrôle, à Alger. Cela permet aux policiers d'identifier rapidement les personnes via des équipements modernes et en mesure même de détecter les explosifs. Des patrouilles à pied circuleront, durant les soirées du ramadhan, à l'intérieur des quartiers d'Alger pour prévenir les rixes, agressions et autres bagarres entre jeunes.