Le président de la République aurait présidé, à son retour de Batna, une réunion du Haut conseil de sécurité pour étudier les opportunités à même de renforcer les mesures de prévention contre d'éventuelles attaques terroristes. A quelques heures du mois sacré, les Algériens appréhendent le Ramadhan non pas en raison de la flambée des prix des produits de large consommation mais en raison de la menace persistante du Gspc, notamment après les deux attentas de Batna et de Dellys. Ainsi, après ces deux carnages, les autorités ont décidé de renforcer la sécurité au niveau des différents organismes publics, institutions étatiques représentations diplomatiques et marchés de gros, urbains et suburbains de tout le territoire national. La menace kamikaze est omniprésente. Pour y faire face, tous les services de sécurité sont réquisitionnés. Pour rappel, au lendemain de l'attentat de Dellys les responsables de la Sûreté de la wilaya d'Alger ont tenu plusieurs réunions afin de tracer les grandes lignes «du plan sécuritaire pendant et après le mois de Ramadhan». Ces réunions viennent en droite ligne des déclarations du chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, qui a révélé que le gouvernement a pris des mesures plus strictes en prévision du mois sacré de Ramadhan pour déjouer toute attaque terroriste. Il a précisé à ce sujet que «des mesures sécuritaires ont été prises sans porter atteinte aux libertés des citoyens». En outre, le président de la République aurait présidé, à son retour de Batna, une réunion du Haut conseil de la sécurité pour étudier les opportunités à même de renforcer les mesures de prévention contre d'éventuelles attaques terroristes. A ce titre, on apprend que des milliers de policiers en civil seront déployés à travers la capitale durant ce mois de jeûne pour assurer un maximum de sécurité aux citoyens durant les veillées de Ramadan. Bien que le renseignement reste l'arme infaillible de lutte contre le terrorisme, en un mot pour bloquer la machine criminelle du terrorisme la contribution des citoyens est plus que salutaire. Mais la présence policière a également pour rôle de dissuader toute présence de marché informel qui viendrait se greffer à l'enceinte des marchés. De son côté la Gendarmerie nationale a élaboré un dispositif de sécurité à la hauteur de l'événement. Sur ce chapitre, le colonel Ayoub du commandement de la Gendarmerie nationale (CGN) a précisé qu'un renfort conséquent, voire un dispositif combiné avec d'autres corps de sécurité, sera de mise durant ce mois de Ramadhan. «Les parents qui ne déclarent pas leurs enfants disparus ont leur part de responsabilité dans ce genre d'attentats», fustige-t-il. Des dispositifs mobiles et fixes seront mis en place, comme à l'accoutumée, par les unités de la Gendarmerie nationale durant ce mois sacré. C'est du moins ce qui ressort des propos du commandant Yagoub lors d'une conférence de presse organisée hier au (CGN) à Chéraga. Ce dispositif de surveillance et de sécurisation sera articulé sur trois dimensions. La présence de la Gendarmerie via les sections de sécurité et d'intervention (SSI) se veut dissuasive et répressive dans les voies de communication constituant le berceau de tous genres de trafics. Conditions obligent, le mois de jeûne et la rentrée scolaire, la protection des lieux publics est aussi une priorité. «Les lieux publics, en particulier les marchés et les gares routières, seront hautement surveillés afin de préserver l'ordre et la tranquillité publics ainsi que de parer à toute intention criminelle visant les rassemblements de personnes», précise le conférencier. Ce dispositif, a-t-il ajouté, accordera une attention particulière aux unités économiques...et aux entités employant des ressortissants étrangers. S'agissant des frontières, l'objectif réside en la surveillance permanente et continue du tracé frontalier afin de lutter contre les différentes formes de criminalité transfrontalière. Quant au phénomène de la cybercriminalité, l'orateur a précisé que des cadres ont été formés dans les plus prestigieuses universités en Europe. «Un groupe de trafiquants de faux documents (cartes nationales, passeports...et des laissez-passer) a été démantelé à Bouchaoui», a-t-il poursuivi. Par ailleurs, le commandant Yagoub a présenté le plan Delphine concernant les différentes activités de la sécurité publique.