C'est parti pour le Ramadhan et rien ne semble pouvoir arrêter les pratiques spéculatives des bouchers de la volaille domiciliés aux marchés de Sonatiba et Volani, pour ne citer que ces deux lieux de non droit. Tous ces vouchers sans scrupules, encore moins attachés aux valeurs communautaires, n'hésitent pas à gonfler les prix pour les rendre inaccessibles à la bourse moyenne, finissant par afficher le poulet à 340 dinars le kilogramme alors qu'il ne dépassait pas le seuil des 200 dinars il y a quelque jours. D'autres marchés communaux se sont alignés sur des prix de vente imaginaires, sinon imposés par une véritable organisation clandestine, agissant toujours sous les ordres de barons des viandes rouge et blanche. Tous ces bouchers restent intouchables pour des raisons que seuls les responsables en charge des portefeuilles commerciaux et sanitaires ont tous les droits de réponse quant aux prix pratiqués et à la qualité de la volaille ramenée souvent des abattoirs clandestins. Dans les parages et tout autour de ces marchés, le poulet s'est envolé suite aux informations faisant état d'inonder en viandes ces lieux durant le mois de Ramadhan et à des prix la portée des consommateurs à faibles revenus. Face à cette flambée des prix du poulet, des citoyens diront: «Les bouchers semblent prendre le large pour écouler les stocks bien avant la nuit du doute, tirer de grands bénéfices, renflouer les caisses ne laissant plus le temps aux organismes chargés d'approvisionner les populations de s'organiser à temps».