Un grand nombre de marchands de fruits et légumes, activant à la Cité El-hidhab dans la ville d'Arzew, s'interrogent sur les raisons de l'aphasie des autorités locales vis-à-vis de l'ouverture du marché couvert, réalisé dernièrement dans le but d'éradiquer les kiosques illicites qui se sont propagés de façon phénoménale dans la cité pétrochimique.En effet, le marché couvert ayant été rénové par le ministère du Commerce, pour mettre terme à la propagation des kiosques illicites qui ont participé à la hausse des prix des fruits et légumes, attend toujours sa réception, et ce, depuis plusieurs mois déjà, privant ainsi les marchands d'exercer leurs activités en exploitant cet espace commercial, notamment avec la multitude de plaintes des citoyens contre les ordures et les restes des légumes laissés par les marchands. Le marché est pourtant totalement achevé, d'après ce que nous avons pu remarquer lors d'une visite sur les lieux. Cependant, le problème de son ouverture reste encore posé. Un commerçant nous confiera à ce sujet que la situation devient encore plus délicate, en cette période de chaleur, où les produits risquent de pourrir rapidement, sous l'effet de la chaleur et des rayons du soleil, mettant en danger la santé des consommateurs. Mais la situation n'est pas plus meilleure en hiver, avec les infiltrations des eaux pluviales des toits fabriqués en tôle. Un autre marchand rapportera également qu'il leur a été promis de pouvoir exploiter le marché couvert, avant même sa réalisation, à la place de leurs baraques illicites, mais ils auront appris qu'une décision de démolition des kiosques est intervenue sans qu'ils ne soient sûrs de pouvoir bénéficier du marché. Ce qui a amplifié leur inquiétude d'autant plus qu'ils n'ont aucune autre ressource pour nourrir leurs familles. Par ailleurs, une source proche de la commune indiquera que les travaux de réalisation du marché couvert sont sur le point d'être achevés, et une liste sera établie pour désigner les bénéficiaires de stands. Cependant, les autorités tentent de temporiser pour prévenir la réaction des personnes exclues, vu que le nombre de demandes est nettement supérieur à l'offre. A noter que la Cité El-hidhab a connu, en 2005, de violentes émeutes qui se sont propagées même au centre-ville, suite à la démolition des marchés illicites. Un citoyen y a trouvé la mort et un agent de police blessé.