L'ancien chanteur de raï, Cheb Mami, 44 ans, devrait bientôt être libéré dans le cadre d'une remise en liberté conditionnelle. Condamné le 3 juillet 2009 à cinq ans de prison pour son implication dans la tentative d'avortement contre son ex-compagne à Alger en août 2005, le chanteur a déjà purgé une année au quartier VIP de la prison de la Santé (Paris). Son complice et ancien manager, Michel Le Corre (alias Michel Lévy), condamné dans le même procès à quatre ans ferme, est sorti de prison dans le courant du mois de juin dernier, bénéficiant ainsi de la même procédure. Le site internet Elaph indiquait récemment que Cheb Mami a adressé une lettre au président français Nicolas Sarkozy pour plaider sa cause. L'ex-star du raï, de son vrai nom Mohamed Khelifati, est éligible à sa libération conditionnelle dans la mesure où il remplit certaines conditions requises par la loi. A l'année qu'il a déjà passée à la Santé s'ajoutent les quatre mois de détention préventive effectués dans le même établissement entre novembre 206 et février 2007. Par ailleurs, le chanteur qui s'est marié en secondes noces avec une de ses cousines, est père d'un garçon qui vit actuellement en Algérie. Last but not least, le chanteur s'est illustré, dit-on dans l'entourage de son avocat Khaled Lasbeur, par un comportement exemplaire au cours de son incarcération. Ce sont donc autant de facteurs qui plaident pour sa remise en liberté conditionnelle. Hors de prison, Cheb Mami devrait toutefois être soumis à des restrictions. Le chanteur devrait être certainement astreint à une obligation de ne pas quitter le territoire français. Cette astreinte est d'autant plus plausible que la star déchue a déjà fait faux bond à la justice française. Remis en liberté en février 2007 par le paiement d'une caution de 200 000 euros (caution qui aurait payé par l'ambassade d'Algérie en France), Cheb Mami avait aussitôt violé le contrôle judiciaire auquel il était soumis pour prendre la fuite vers l'Algérie. Après deux années de cavale, le chanteur est revenu en France pour y être jugé.