Depuis sa création en 1838, la stéréoscopie est une technique utilisée pour créer l'illusion d'une troisième dimension. Le débat fait toujours rage à savoir quel fut le premier film 3D mais « L'arrivée du train » réalisé en 1903 par les frères Lumière, inventeurs du cinéma, est régulièrement cité comme étant le tout premier film stéréoscopique. Lors de sa sortie, il a suscité la panique chez les spectateurs qui croyaient que le train fonçait véritablement sur eux! Depuis cette époque, plus de 250 films et émissions de télévision ont été produits en 3D. Si la technologie qui permet de créer des films 3D est établie depuis longtemps, il en est tout autrement des méthodes de visionnement qui lui sont pourtant indispensables. C'est un des principaux facteurs qui expliquent pourquoi le cinéma 3D a traversé cinq grandes périodes et que son histoire se poursuit encore : 1900 à 1946 : L'expérimentation Producteurs, amateurs et inventeurs de toutes sortes jettent les bases du cinéma 3D. On tourne quelques films avec peu de moyens pour tenter de percer les secrets de la production stéréoscopique. 1950 à 1960 : Le premier âge d'or Pendant cette décennie, le 3D a connu sa première période faste. Propulsé par le succès commercial de « Bwana Devil » lancé par la United Artists en 1952, le cinéma 3D intéresse désormais les grands studios. Ces derniers tournent plus d'une soixantaine de films, dont « Dial M for Murder » de Hitchcock et « Hondo » mettant en vedette John Wayne. Bien que ces films aient été tournés dans les règles de l'art, le cinéma 3D n'a pas survécu dû aux mauvaises conditions de visionnement dans la plupart des salles et à l'équipement complexe requis pour la projection stéréoscopique (écrans argentés, lunettes polarisées, projecteurs doubles synchronisés, lentilles spéciales, etc.). 1973 à 1985 : La renaissance Presque oublié du grand public, le cinéma 3D refait surface et plusieurs studios, grands et petits tentent de le relancer. Ils réussissent à créer un certain engouement grâce à des films comme « Jaws 3D », « Comin at Ya! » et « Vendredi 13 – 3e partie ». Toutefois, les petites lunettes en carton n'étaient toujours pas à la hauteur, et malgré son succès retrouvé, le 3D s'éclipse de nouveau. 1986 à 2000 : La révolution Avec l'arrivée du format Imax 3D, que les spectateurs découvrent pour la première fois en visionnant le film « Transitions » à l'Exposition universelle de Vancouver en 1986, et grâce à l'émergence de nouvelles technologies de visionnement, le cinéma 3D acquiert définitivement ses lettres de noblesse. Réservé à quelques productions spécialisées en raison des coûts de tournage prohibitifs, le 3D prend désormais la place qui lui revient pour ne plus jamais disparaître. 2001 à nos jours : Le 2e âge d'or L'avènement des technologies d'animation 3D, des caméras numériques et du cinéma maison 3D contribuent à démocratiser la production et le visionnement stéréoscopique. La demande de cinéma 3D ne cesse de grandir et entre maintenant dans son deuxième âge d'or. Confrontée à la chute des revenus des DVD et à la concurrence des appareils multimédias dans les foyers, l'industrie cinématographique voit dans la 3D un moyen de renforcer l'attrait de l'expérience cinématographique. Cependant l'infrastructure n'est pas encore complète ment en place. Les cinémas équipés pour la 3D sont de plus en plus nombreux, mais les téléviseurs et lecteurs DVD adaptés à la technologie en sont encore aux balbutiements