Tout laboratoire ou fournisseur désirant traiter avec l'Algérie dans le domaine du médicament et de l'équipement médical devra signer un contrat de partenariat l'obligeant à s'installer en Algérie, a affirmé jeudi à Alger le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès. Cette nouvelle orientation a été annoncée, alors qu'une délégation d'entreprises polonaises était à Alger. Pour le ministre, il ne sera plus question d'importer des médicaments ou d'équipements médicaux, mais plutôt l'installation d'usines en Algérie. "Nous avons des compétences et de l'argent. Ceux qui veulent traiter avec l'Algérie doivent savoir que nous avons besoin de fabrication du médicament, des vaccins et d'équipements médicaux dans notre pays", a-t-il précisé. "Le transfert des technologies est impératif pour nous. Notre préoccupation est la diversification de nos partenaires. Nous exigeons, donc, que l'installation et le montage se fassent chez-nous", a ajouté le ministre. Pour rappel, le gouvernement a interdit en 2009 l'importation des médicaments fabriqués localement, ce qui a permis de réduire la facture des dépenses pour l'achat de médicaments de 44,36%, au cours du premier trimestre 2010, avec un gain de 88 millions de dollars. Afin de poursuivre dans cette optique, les pouvoirs publics ambitionnent de fabriquer des médicaments de marques étrangères ou autre montage d'équipements médicaux sur le territoire national. Concernant la coopération avec la Pologne, le ministre a souligné que l'Algérie s'intéresse à la chirurgie infantile et cardiaque, de l'équipement médical ainsi que celui de la formation et des échanges d'expériences qui sont des points déjà inclus dans le protocole d'accord de 2006. M. Ould Abbès a ajouté que les Polonais ont proposé deux secteurs importants qui concernent les domaines du matériel chirurgical et orthopédique pour la réparation des accidentés ainsi que du matériel concernant l'assainissement, l'hygiène des hôpitaux, les appelant eux aussi à installer des usines en Algérie. Il a annoncé, à ce propos, l'ouverture prochaine de 57 unités de radiothérapie pour les cancéreux. "Nous avons besoin de 57 structures et de 57 appareils dont un seul coûte entre 120 et 250 millions de dinars", a déclaré le ministre en précisant que son ministère ainsi que celui du l'Habitat vont procéder au lancement d'un appel d'offres.