L'Algérie vient de revoir sa copie concernant le domaine pharmaceutique. Désormais, les contrats d'approvisionnement du marché algérien seront soumis à de nouvelles procédures et conditions. Ainsi, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès a affiché, clairement, que les choses n'ont pas beaucoup avancé dans le domaine des médicaments. Pour cela il compte sur l'investissement productif local qui peut se faire en partenariat avec les laboratoires pharmaceutiques étrangers. Selon le ministre, la promotion d'une industrie pharmaceutique nationale qui produirait, en Algérie, l'essentiel des besoins en médicaments, sera la seule monnaie d'échange avec les laboratoires ou fournisseurs désirant traiter avec l'Algérie dans le domaine du médicament et de l'équipement médical. En marge d'une séance de travail avec la délégation de l'entreprise polonaise, M. Ould Abbès a déclaré à la presse que : "Nous exigeons de chaque laboratoire intéressé d'être un vrai partenaire en s'installant en Algérie", Pour lui, c'est le rejet de toute question qui vise l'importation des médicaments ou d'équipements médicaux, mais plutôt l'installation d'usines en Algérie à travers des contrats de partenariats qui obligent le laboratoire à s'installer en Algérie. "Nous avons des compétences et de l'argent. Ceux qui veulent traiter avec l'Algérie dans le cadre du plan quinquennal doivent savoir que nous avons besoin de fabrication du médicament, de vaccins et d'équipements médicaux dans notre pays", a-t-il précisé. "Le transfert des technologies est impératif pour nous. Notre préoccupation est la diversification de nos partenaires. Nous exigeons, donc, que l'installation et le montage se fassent chez-nous", a enchaîné M. Ould Abbès. S'agissant des relations avec la Pologne, le ministre a souligné que l'Algérie œuvre au renforcement de la coopération bilatérale dans les domaines de la chirurgie infantile et cardiaque, de l'équipement médical ainsi que celui de la formation et des échanges d'expériences qui sont des points déjà inclus dans le protocole d'accord de 2006. Selon Ould Abbès, les Polonais ont proposé deux secteurs importants qui concernent le matériel chirurgical et orthopédique pour les accidentés ainsi que le matériel de l'assainissement, (l'hygiène des hôpitaux), à ce titre, le ministre a saisi l'occasion pour adresser une invitation directe pour qu'ils s'installent en Algérie par le biais de l'implantation des usines. Il a annoncé, à ce propos, l'ouverture prochaine de 57 unités de radiothérapie pour les cancéreux. "Nous avons besoin de 57 structures et de 57 appareils dont un seul coûte entre 120 et 250 millions de dinars", a déclaré le ministre, précisant que son ministère ainsi que celui du l'Habitat vont procéder au lancement d'un appel d'offres. Du côté polonais, Andrzej Arendarski, président de la Chambre polonaise du commerce, a relevé que les domaines d'intérêt de son pays sont les équipements médicaux, les produits consommables et le bâtiment, notamment en ce qui concerne la construction des hôpitaux. A titre de rappel, et parallèlement avec la prise de cette décision, le géant français a décroché l'accord des autorités algériennes pour l'implantation d'une usine de production de médicaments, sans oublier les Russes aussi qui ont affiché l'intérêt à ce secteur prometteur en prévoyant la construction d'une usine pour la production de l'insuline. Cependant, le message du ministre traduit la volonté du gouvernement à produire plus de 70% des besoins du marché local à l'horizon 2014.Par ailleurs, le ministre a exprimé sa satisfaction quant à l'accueil des patients, après avoir visité les différents services les deux établissements publics de santé de proximité de Bab El-Oued, où il a appelé à l'établissement d'un fichier national pour les nouveaux cancéreux.