Le représentant des boulangers, affiliés à l'union des associations des commerçants et artisans, Fouzi Yaïch, a accusé les services du commerce de négligence, vu la lutte contre le phénomène de vente du pain sur les trottoirs, et ce, par plus de 60 boulangeries, situées dans plusieurs quartiers dont Chteïbo ou Sidi Chami et ce, en dépit des nombreuses correspondances, ayant été adressées par ce dernier aux services concernés, pour mettre terme à cette situation qui met en péril la santé des consommateurs. Le représentant des boulangers, Fouzi Yaïch, affirme qu'une rencontre d'évaluation a eu lieu, la semaine dernière, au niveau de la wilaya, en présence de plusieurs boulangers, ayant pour ordre du jour les problèmes endurés dont essentiellement l'augmentation du prix de la matière première, comme la farine, l'huile ou la levure et la limite du coût de la production du pain. Depuis, près de 320 boulangeries ont été fermées, c'est-à-dire depuis l'an 2000 à ce jour et certaines ayant même été réalisées dans le cadre de l'ANSEJ. Les bénéficiaires de ces dernières se sont retrouvés ainsi face aux problèmes du paiement des prêts bancaires, sachant que l'investissement dans cette activité est arrivé jusqu'à un milliard de centimes pour un seul bénéficiaire. Notre interlocuteur rapportera aussi que cette situation a favorisé le phénomène de vente du pain sur les trottoirs et donc au noir, par une soixantaine de boulangeries, activant d'une manière illicite, et ce, afin d'échapper aux impôts, alors que les services du commerce ont été prévenus de la situation, mais n'ont pris aucune mesure pour faire face à cela. Ce même interlocuteur s'interrogera sur le mutisme des autorités habilitées, à propos de ces boulangeries qui vendent le pain syrien à 10 Da, alors que le poids de l'unité ne dépasse guère les 100 grammes, en comparaison avec le pain local qui pèse près de 250 grammes l'unité et se vend à 8,50 Da, pourtant sa préparation revient à 12 Da, selon ses déclarations. «Les prix des produits alimentaires se sont multipliés par dix et le prix de la baguette de pain n'a toujours pas été révisé, depuis 1996», ajoutera-t-il. Le représentant affirme tout de même que les boulangers n'ont pas l'intention d'élever le prix du pain au dépend du consommateur, mais demandent au ministère de tutelle de revoir le coût de la production du pain et dédommager ainsi les boulangers, de la perte subie, en suivant l'exemple de la politique du soutien du gouvernement pour la production du lait. Cette revendication a été transmise au ministère du commerce qui n'a toujours pas donné encore de réponse, ce qui nécessitera probablement une grève nationale dont la date sera fixée lors de la réunion nationale qui se tiendra en octobre, en présence des boulangers.