Le manque de liquidités dans les bureaux de poste est une problématique qui se pose avec acuité dans certaines régions du pays. Cette réalité, qui n'est pas sans conséquences sur le quotidien des travailleurs, persiste toujours. Elle est perçue comme un effort supplémentaire après un long mois de labeur. Pour les travailleurs et les retraités, elle est une corvée de plus. La colère s'est faite au goût du jour à l'exemple de Boumerdès où la majorité des retraités sont mécontents de cet état de fait. Cette situation inconvenante est due au manque de liquidités au niveau de la Banque d'Algérie qui a la responsabilité de la gestion monétaire à travers les établissements financiers du pays. De nombreuses wilayas du pays souffrent de cette insuffisance qui se répercute négativement sur le cadre de vie de tous les jours. C'est le cas des régions de Djelfa, M'sila et d'autres wilayas de l'Est et des Hauts Plateaux, la wilaya de Boumerdès illustre parfaitement ce cas de figure. Située pourtant à quelques kilomètres de la capitale, elle vit au rythme de manque de liquidité depuis déjà plus de 4 mois. La région de Kabylie n'est pas en reste. Dans cette localité aussi, les usagers des bureaux de poste ainsi que les retraités qui sont abonnés à ces établissements, pour certains par contrainte, sont en colère contre la lenteur qui caractérise leurs prestations de service. De longues chaînes se forment, chaque matin devant ces bureaux. Les usagers sont contraints d'accepter l'endossement de 50 à 70% de leur pension, ou salaires, soit à titre d'exemple 20.000 dinars sur un dû de 30.000 dinars. C'est l'unique recours qu'ont trouvé les responsables des guichets ne peuvent pas répondre en totalité à la demande, la majorité des retraités s'en contentent non sans faire montre d'irritation. La situation trouve sa raison d'être dans la situation sécuritaire qui singularise ces régions du pays. Outre le fait que les responsables ne souhaitant pas gérer des sommes très importantes durant cette période marquée par une alerte terroriste maximum, il y a lieu de relever les rackets et braquage qui sont légion. Le transport de fond est souvent ciblé par les terroristes et les gangs qui règnent en maître dans ces régions. Le manque de véhicule spécialités dans l'acheminement des fonds est l'autre facteur qui perturbe l'alimentation des différents bureaux de postes situés parfois à des intervalles importants. La Banque d'Algérie avait toujours invoqué ce facteur. Conséquemment, Algérie Poste a été amené à transférer, avec ses propres moyens, des fonds d'un bureau à un autre. Le manque de liquidités semble s'accentuer chaque année notamment durant avec la saison estivale, période durant laquelle bon nombre de bureaux sont fortement sollicités à travers plusieurs wilayas.