A Theniet El Had, le métier de transporteur clandestin n'est plus réservé uniquement aux travailleurs à bas revenus qui exerçaient dans ce créneau pour pourvoir boucler la fin du mois. Cette activité est devenue une source financière qui fait vivre des familles de toutes catégories, mêmes des cadres s'adonnent à cette «fonction» de secours. En effet, même si c'est aléatoire comme travail, le centre-ville de Theniet El Had se voit submergé par la présence de taxis clandestins, surtout durant les heures de pointe. On les rencontre partout, même au niveau des stations de taxi. Et profitant de l'insuffisance des moyens de transport réglementés par la loi, ces chauffards n'hésitent pas à imposer leur diktat en fixant les prix des courses qui dépassent l'entendement. Ainsi, pour rallier Tissemsilt, Layoune, Khemisti, Taza et Youssefia, il faudra débourser plus de 800 dinars, sans tenir compte de la situation sociale des usagers. Le plus grave, c'est qu'à partir de 16h, ces clandestins qui se retrouvent seuls sur le terrain, fixent à leur guise et selon la tête du client, le prix de la course. A titre d'exemple, à la nuit tombée, si un citoyen de cette commune, qui est dépourvue de moyen de locomotion, tombe malade, il est obligé, pour aller vers l'hôpital de cette localité, de payer entre 800 et 1.400 dinars la course. A ce sujet, les habitants de cette localité interpellent les responsables concernés pour exiger des transporteurs de voyageurs agréés de continuer à travailler après 16h et ce, pour permettre aux travailleurs et surtout à leurs enfants de rallier leurs domiciles sans désagréments.