Les places dans l'Education deviennent de plus en plus chères. Les candidats à l'enseignement le constatent, chaque année, à leurs dépens. Cette année, qui a vu l'entrée en vigueur de la mesure, les candidats à l'enseignement dans un lycée doivent justifier d'un master ou d'un magistère. C'est ce qu'a annoncé le ministre de l'Education, lors d'une séance plénière à l'APN réservée aux questions orales. Effet de l'inflation du diplôme ou surabondance des diplômés produits chaque année par l'université? Le fait est que Benbouzid a posé de nouvelles conditions dans le recrutement des enseignants du cycle secondaire. Certains voient dans cette nouvelle mesure, un moyen d'employer les milliers de diplômés chômeurs qui hantent les agences et entreprises, à la recherche d'un emploi, n'importe lequel, pourvu qu'ils en aient un. Selon le ministre, cette décision «vise à améliorer la qualité de l'encadrement qui a un effet direct sur la qualité des résultats obtenus à la fin de l'année». Boubekeur Benbouzid a rappelé que les postes budgétaires du secteur, gelés en 1994 en raison des conventions avec le FMI, «ont été rouverts en 2001 suite à une décision du président de la République». Il a déclaré que plus de 100.000 enseignants titulaires d'une licence ont été recrutés depuis la réouverture de ces postes et rappelé que depuis le lancement du processus de réforme du système éducatif, le recrutement dans le secteur de l'éducation nationale concerne seulement les diplômés titulaires d'une licence (bac+3) pour le cycle primaire, bac+4 pour le cycle moyen et bac+5 pour le cycle secondaire. Sur le chapitre des concours de recrutement des enseignants, Benbouzid a reconnu «l'existence de problèmes et de dépassements», précisant que ces derniers «sont également enregistrés dans d'autres secteurs et à tous les niveaux». «La crédibilité des concours est en général difficile à assurer. Les parties en charge veillent d'année en année à les améliorer, en assurant leur déroulement dans de bonnes conditions. Le ministère n'est jamais tolérant avec les cas confirmés de manipulation ou de dépassement enregistrés lors de ces concours», a-t-il dit. Concernant le fonds des œuvres sociales du secteur, pomme de discorde avec les syndicats autonomes et géré actuellement par l'UGTA, Benbouzid dira que le dossier se trouve actuellement «au niveau du gouvernement qui examine chacun de ses aspects». Le dossier ne concerne en aucun cas le ministère de l'Education, selon le ministre. Il rappellera, également, les différentes opérations de revalorisation des salaires des travailleurs du secteur de l'éducation nationale depuis 2008. Des revalorisations qui varient, selon le doyen des ministres, entre 70 et 90%, pour les différentes catégories des employés. Le budget alloué au secteur de l'Education nationale, dans le cadre de la loi de finances 2010-2011, s'élève à 9 milliards de dollars.