Voila, c'est confirmé, le fameux jeune Belaïz impliqué dans une affaire de 5,5 quintaux de kif n'est pas le fils du ministre de la Justice. Le nom de celui qui était jugé hier, prénommé Djamel et né le 08/03/1971 à Bab El Assa, est en fait un homonyme. C'est ce qui ressort du procès au programme hier de l'ouverture de la session criminelle à Oran. L'affaire en question remonte au 21 août 2009. Vers 14h, les éléments de la gendarmerie remarquaient, sur la RN20, entre les localités d'El Amria et Sidi Bakhti, un louche manège entre les occupants d'une Mégane et d'une Mercédès. La Mercédès E250 a été ensuite localisée mais ses occupants l'avaient déjà quittée. Premier constat, une fausse immatriculation. Puis la fouille devait permettre la saisie de 5,5 quintaux de kif et d'un téléphone portable, «précieux» pour la suite de l'enquête. Les enquêteurs notent des appels fréquents vers un numéro précis. Cela leur permet aussi d'interpeller le propriétaire du téléphone, M.T.R. la perquisition de son domicile n'a rien donné mais l'individu trouvé sur les lieux devait éveiller les soupçons des gendarmes. Il a déclaré travailler dans un KMS appartenant à un certain H.Y. lequel KMS a été fouillé. 17 comprimés psychotropes et ses restes de joints y sont trouvés. De quoi faire tomber le reste du réseau même si certains auront eu la chance de disparaître dans la nature. De plus, il a été trouvé dans la mémoire du téléphone des photos, dont celle de Belaïz Djamel. Les mis en cause finissent par reconnaître importer du kif du Maroc mais soulignent être plus dans la contrebande de carburant. Concernant les stups saisis dans son local, H.Y. les attribue à T.O. et K.R. présentés comme des trafiquants activant entre l'Algérie et le Maroc. Et c'est lors de ces mêmes interrogatoires que sera donné le nom de Belaiz Djamel qui sera aussi arrêté. Appelé hier à la barre, les six mis en cause, qui répondaient du grief de trafic de stups, crime organisé et utilisation de véhicule maquillés, tentaient chacun de se disculper à sa manière mais c'était compter sans l'argumentaire présenté par le ministère public qui a requis la perpétuité contre eux. Après délibérations, les mis en cause ont été condamnés à vingt ans de réclusion criminelle.