Remettant sur le tapis, la question de la présumée base militaire US en Algérie, l'hebdomadaire français ‘VSD' est revenu avec ce qu'il présente comme des détails, des précisions, et de nouvelles révélations, dans son édition du 7 au 13 octobre 2010, ‘VSD' croit savoir que les Américains ont installé une base secrète dans le sud algérien, «un centre d'écoutes et d'interceptions de la National Security Agency (NSA), le qualifiant de «grandes oreilles» de l'Amérique. Le fait que l'hebdomadaire localise, cette fois, la base à Illizi, et non à Tamanrasset, comme l'avait annoncé ‘Le Canard Enchaîné', il y a quelques semaines, prouve que les Français sont en plein délire. Une action signée par les services secrets. S'agissant des précisions annoncées par ‘VSD', cette base se trouverait près de l'oasis d'Iherir, à 200 km de Djanet, dans la wilaya d'Illizi. «Longtemps mise en doute, l'existence de cette base est aujourd'hui avérée par une bonne partie des services européens», écrit notre confrère de l'Hexagone. Il précise qu'à Washington, «le Pentagone refuse de confirmer officiellement cette information, mais avoue du bout des lèvres qu'un détachement de GI est présent au bureau de la CIA à Tamanrasset». ‘VSD' va jusqu'à prétendre que le Pentagone a permis, récemment, à un journaliste de la chaîne américaine 'ABC', Jonathan Karl, de filmer le «sergent Mike» à l'entraînement avec ses douze bérets verts, en compagnie de soldats d'élite de l'armée algérienne, dans les environs de Tamanrasset, une contradiction évidente avec les déclarations de Washington. La question concernant l'implantation d'une base américaine dans le sud algérien revient périodiquement au devant de l'actualité, ces dernières années. Curieusement, la polémique est entretenue par des médias français, alors que les principaux concernés, les Algériens et Américains, ont toujours évacué la question des débats. L'autre hebdomadaire français, ‘Le Canard Enchaîné', a rajouté une couche le 22 septembre dernier en affirmant que Washington a installé une base d'écoutes à Tamanrasset dans laquelle travaillent 400 «barbouzes». Il a affirmé que ces derniers ne se contentent pas d'écouter les téléphones cellulaires des terroristes d'Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) mais s'intéressent également aux conversations des forces armées algériens et celles du DRS. ‘VSD' va plus loin en écrivant que c'est le président Barack Obama qui a demandé et convaincu son homologue algérien de la nécessité d'un tel centre d'écoutes dans le Sahara. ‘VSD' affirme, même, que cette sollicitation a été introduite lors de la visite à Alger, le 22 novembre 2009, du général William E. «Kip», Ward, le commandant en chef de l'Africom, le commandant des Etats-Unis pur l'Afrique, qui a été reçu à la présidence de la République, par Abdelaziz Bouteflika. Principal argument avancé par ‘VSD': Une partie de ces interceptions téléphoniques et des informations recueillies par les radars bénéficiera aux autorités algériennes. Dans sa quête de précisions croustillantes, l'hebdomadaire français écrit que c'est le général major Abdelmadjid Saheb, commandant de la 4ème région militaire à laquelle est rattachée la wilaya d'Illizi, qui a été chargé de coordonner, côté algérien, l'acheminement du matériel et des équipements de la future base. Il écrira que M. Saheb effectuera quatre voyages aux Etats-Unis entre novembre 2009 et juillet 2010. Le seul problème est que le général major cité a été remplacé à la tête de la 4ème région militaire …. en décembre 2004 par le général major Chérif Aberrezak qui occupe, du reste, à ce jour ce poste. Une preuve que VSD fait dans la provocation pour diviser les Algériens et discrédité le gouvernement qui a toujours déclaré qu'une telle base n'existe que dans l'imagination de ceux qui le déclarent. En tout état de cause, la technique utilisée et par ‘Le Canard Enchaîné' et par ‘VSD' porte la griffe des services secrets français qui ne reculent devant rien, quand il s'agit de salir l'armée algérienne ou l'Algérie. On retrouve ce style dans ‘La sale de guerre' de Habib Souaïdia et ‘La Maffia des Généraux' de Hichem Abboud, édités tous deux par les Editions ‘La Découverte', une maison connue pour recruter et retourner d'anciens militaires et leur faire signer des écrits destinés à faire des gouvernants algériens, une équipe de truands. Singularité de ces ‘écrivains', ils n'ont écrit qu'un seul livre, avant qu'ils ne soient jetés comme des Kleenex.