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Le Canard Enchaîné défend la désinformation bec et ongles Prétendue «base militaire américaine secrète» dans le Sud algérien et diatribe de l'hebdomadaire satirique
Le Canard Enchaîné semble déchaîné contre l'Algérie, accordant peu de respect aux principes de la déontologie et des règles élémentaires de la profession quand il s'agit de dénigrer notre pays. Cet hebdomadaire satirique qui ne fait que relancer une «information» que cette même publication a diffusée il y a une dizaine d'années environ, selon laquelle les USA disposeraient d'une base militaire secrète dans le désert algérien. Démentie par l'Algérie et les USA, le journal français revient à la charge, après ce laps de temps au cours duquel les principes exprimés par l'Algérie, à savoir le refus de toute ingérence étrangère ou intervention militaire d'un pays tiers sur son sol reste de rigueur. Cette relance intervient, est-il utile de le noter, à un moment où l'Algérie et la France connaissent un désaccord en matière de procédé de lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel. L'Algérie refusant tout marchandage avec les terroristes, initiant une proposition de loi universelle criminalisant tout payement de rançon en contrepartie de la libération de personnes prises en otage par les terroristes. La France ayant «béni» la libération de quatre membres du GSPC, en contrepartie de la libération de Pierre Camatte, pris en otage par cette organisation terroriste. «Les Etats-Unis n'ont installé aucune base militaire en Algérie et n'y comptent pas en installer. Les rapports parus dans la presse ne sont nullement fondés», avait indiqué, en 2004, une note d'information de l'ambassade US intitulée «Les Etats-Unis luttent contre les activités terroristes en Algérie et au Sahel». Ce qui n'a pas empêché Le Canard Enchaîné de revenir à la charge, en juillet 2005, pour publier des «informations» déjà publiées quelques années auparavant par cette publication et reproduites dans son édition du 22 septembre en cours, sans aucune nouveauté, même pas dans la manière peu professionnelle de présenter ce «travail» prétendu journalistique. «Quelque 400 hommes des forces spéciales américaines se trouvent dans une base militaire US installée près de Tamanrasset pour combattre le terrorisme», peut-on lire dans cet article, publié et republié depuis quelques années. Quelques années après donc, Le Canard Enchaîné revient à la charge sans apporter la moindre preuve concrète de l'existence, dans le désert algérien, de cette base militaire. Mieux, il réitère le même chiffre que celui publié il y a des années, 400 agents secrets américains qui, selon lui, seraient présents dans cette installation militaire. La couleur annoncée en 1994 Autrement dit, ce qui est nouveau, ce n'est pas cette «information» démentie par les parties concernées, mais l'accélération des événements dans la situation du Sahel, la multiplication des enlèvements de ressortissants occidentaux. Les négociations, elles-mêmes, entre les autorités françaises et les terroristes sévissant en Algérie ne sont pas chose nouvelle puisqu'elles dateraient de 1994, lorsqu'un certain Abdallah, émissaire du GIA, aurait été reçu au consulat général de France, dans le cadre de négociations dans l'affaire de l'enlèvement par cette organisation terroriste des 7 moines de Tibhirine, selon des informations. Ces négociations étaient désapprouvées par Alain Juppé, Premier ministre français à l'époque. Dans son édition datée du 22 septembre en cours, Le Canard Enchaîné laisse supposer, dans une tentative de donner du crédit à cette «information», que ce serait cette même base militaire secrète qui aurait renseigné les Français sur la position d'un campement du GSPC ciblé il y a quelques semaines par des unités de l'armée mauritanienne et des éléments des forces spéciales françaises, pour la libération de Michel Germaneau, pris en otage par cette organisation terroriste, «oubliant» que des voix s'étaient élevées pour tenter d'impliquer l'Algérie dans l'échec de cette attaque, en annonçant que c'est ce pays qui a fourni ces «renseignements» à la France. Autrement dit, l'échec de cette opération militaire incombe à l'Algérie. Ce qui dénote d'une manipulation médiatique au gré des intérêts recherchés et inavoués. Il est donc à se décider qui a fourni ces renseignements, cette prétendue base militaire américaine secrète, à Tamanrasset, ou l'Algérie ? La réponse à cette question se trouvant certainement ailleurs. Précieux cadeau pour le GSPC Le GSPC qui sait qu'il ne peut pas accéder au pouvoir en Algérie, et face aux difficultés rencontrées dans le «recrutement» dans ce pays, grâce aux coups qui lui sont portés par l'ANP et les forces de sécurité algériennes, ainsi qu'aux hommes de religion condamnant les actes perpétrés par cette organisation terroriste, cherche, à coups d'enlèvements de ressortissants étrangers, dans une tentative d'internationaliser la situation sécuritaire au Sahel et, à faire croire qu'il avait raison de traiter les responsables de pays de la région, dont l'Algérie, de «suppôts de l'Occident». Ce qui lui permettrait, souhaite le GSPC, de pouvoir «recruter» parmi des «djihadistes» de cette partie du monde. Cet article publié par Le Canard Enchaîné sur une prétendue base US secrète à Tamanrasset constitue une aubaine inespérée pour le GSPC dans cette démarche tracée au détriment de victimes (Michel Germaneau, Edwin Dyer et de dizaines de milliers d'autres parmi les civils, notamment en Algérie et dans d'autres pays), au point où cette organisation terroriste ne peut souhaiter meilleure offre en contrepartie de la libération des cinq ressortissants français pris en otage au Niger. Par ailleurs, il est important de rappeler qu'il ne faut pas oublier que parmi les sept otages détenus par le GSPC se trouvent un Togolais et un Malgache, la vie humaine ayant la même valeur quelle que soit la nationalité de la personne concernée. Y a pas photo ! Tentant de soutenir le faux scoop du Canard Enchaîné, reproduit depuis des années, certains publient des photos de militaires algériens aux côtés de militaires américains, laissant croire que celles-ci ont été prises dans cette prétendue base militaire secrète. La coopération en matière d'échange de renseignements et d'entraînements militaires conjoints, entre l'Algérie et les Etats-Unis, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, avec l'inexistence de cette base militaire, contrairement à ce qui est rapporté par Le Canard Enchaîné, secret de Polichinelle, a été annoncée officiellement par les deux parties. Les Etats-Unis d'Amérique ayant publiquement fait les éloges de cette coopération et l'apport de l'Algérie dans cette lutte, il est ordinaire que des militaires algériens et américains prennent des photos ensemble. Ce qui est, par contre, douteux, c'est l'utilisation de ces photos dans la manipulation et la désinformation.