Le service des maladies infectieuses du centre hospitalo-universitaire d'Oran a réceptionné, dans la nuit de jeudi dernier, 19 cas d'intoxication alimentaire due à la consommation de produits périmés ou impropres à la consommation. Les victimes se sont plaints de maux d'estomacs, de diarrhées et de nausées. Selon des sources médicales, parmi les cas réceptionnés l'on compte deux enfants et huit autres membres d'une même famille, six autres d'une autre, et six personnes âgées entre 20 et 29 ans qui sont venues de plusieurs quartiers de la ville. Les causes de cette intoxication sont dues, selon nos sources, à la consommation de yaourts périmés, de pizzas préparées à base de produits douteux, ou alors de viande hachée impropre à la consommation. Les victimes ont été évacuées à l'hôpital pour recevoir les premiers soins. Ceci intervient au moment où des dizaines de citoyens se trouvent devant les dangers des intoxications alimentaires suite à la consommation de produits alimentaires dont on ignore l'origine et la date de péremption, notamment dans les restaurants où les mesures d'hygiène et de conservation des aliments ne sont pas toujours respectés, de même pour les marchands ambulants qui se contentent de couvrir les aliments avec du plastique qui laisse pénétrer les rayons du soleil, ce qui risque d'avoir des conséquences néfastes sur la santé des consommateurs. Dans ce contexte, des sources médicales relevant de l'hôpital ont rapporté que le service des maladies infectieuses et des urgences médicales reçoit quotidiennement entre 4 à 5 cas d'intoxication alimentaire due à la consommation d'aliments qui ne répondent pas aux normes sanitaires. Par ailleurs, les spécialistes ont renvoyé la hausse du phénomène des intoxications, durant la saison estivale, au fait que plusieurs commerçants ne respectent pas les mesures sanitaires requises pour la conservation et l'hygiène, en affirmant que les enfants, les personnes âgées et les malades chroniques sont les plus exposés aux risques d'intoxication vu la fragilité de leur système immunitaire. Ce qui nécessite une surveillance pour tout ce qu'ils consomment, notamment les produits laitiers, les viandes et les autres produits périssables. A noter que des sources médicales ont déjà rapporté que le traitement d'un seul cas d'intoxication coûte à l'Etat 3000 DA par jour, sachant que la majorité des cas sont enregistrés lors des occasions familiales. Les statistiques de l'an dernier ont fait état de 4.400 intoxications sur le plan national.