En marge des 12èmes Journées théâtrales méditerranéennes, le Théâtre Régional de Sidi Bel-Abbès a abrité, vendredi et samedi derniers, une vente-dédicace de la pièce «Fin de partie» de Samuel Becket dans une d'une nouvelle traduction en arabe réalisée par Abdellah El Hamel, poète et dramaturge établi à Tindouf. Dans cette nouvelle version écrite en arabe classique, l'auteur, qui compte à son actif plusieurs recueils de poésie, des articles de fond parus dans diverses revues culturelles de pays frères ainsi que la traduction de plusieurs œuvres du théâtre universel, dont «L'île des esclaves» de Marivaux, s'est attaché surtout dans son travail à se rapprocher le plus possible de la matière et de l'esprit du texte Beckettien tout en l'agrémentant de précieuses indications d'action et de jeu pour les besoins de toute mise en scène. Pièce en un acte de Samuel Beckett (1906-1989), «Fin de partie» dans sa version arabe d'El Hamel Abdellah, a été montée il y a quelques années par la troupe théâtrale de Tindouf, sur une mise en scène d'Azzedine Abbar du TRSBA, et a remporté de nombreuses distinctions lors de différents festivals de théâtre régionaux et nationaux. Elle met en scène quatre personnages: Hamm, ses deux parents cul-de-jatte vivant dans des poubelles et son valet Clov, qui échangent entre eux, dans une atmosphère «d'inquiétant huis clos», un discours sans fin, dans un langage très terre à terre où « chaque chose est à la fois comique et tragique » pour reprendre le mot de Roger Blin.