Les constructions illicites gagnent de plus en plus de terrains et commencent à menacer le tissu urbain dans la ville de Maghnia, notamment les lots fonciers qui n'ont pas été exploités rationnellement. Pis encore, même le foncier agricole n'a pas été oublié par l'envahissement du béton, c'est du moins ce que confirment les données avancées par les instances concernées selon lesquelles plus de 20 hectares de terres agricoles, situées dans la périphérie de la ville de Maghnia, ont été envahis par le béton durant la dernière décennie. L'on saura, aussi, que plus de 200 constructions illicites ont été édifiées sur des terres agricoles. Selon les témoignages des habitants de la ville de Maghnia, la quasi-totalité de ces constructions illicites qui poussent comme des champignons, voient le jour en un temps record, souvent pendant les week-ends et les jours de repos. Ils affirment aussi que ces habitations précaires et illicites, constituent, depuis quelques temps, une véritable menace du tissu urbain. «Ce type de constructions continue à exister en dépit de l'existence de textes réglementaires qui répriment ces dépassements.» Ceci intervient au moment où des sources averties révèlent que la commune exprime, actuellement, un véritable besoin d'assiettes foncières pour accueillir des projets de développement à utilité publique. L'autre problème soulevé par nos mêmes sources, concerne les quartiers illicites édifiés sur des terres agricoles situées sur la périphérie de la ville. Un problème qualifié d'épineux, lorsqu'on sait que ces terres sont fertiles et d'une haute valeur agricole. Cette situation n'a pas manqué d'exaspérer les habitants de certaines localités, entre autres le village d'El Jrabaâ, Haï Omar et El Hamri, qui crient, d'ores et déjà, au scandale. La première réaction à cette préoccupation exprimée par les habitants de ces localités, est venue de l'Union nationale des agriculteurs libéraux qui a adressé une lettre au président de l'APC de Maghnia, dans laquelle elle a dénoncé, avec beaucoup de fermeté, le problème lié à l'édification des constructions illicites sur des terres agricoles. Dans cette même lettre, les agriculteurs libéraux ont appelé le P/APC de Maghnia à arrêter, dans un premier temps, la poussée de ces constructions illicites et de prendre, par la suite, les mesures nécessaires pour rétablir la situation. Pour rappel, c'est en fin de l'année 1997 qu'un groupe d'individus s'est accaparé illicitement de ces terres agricoles et a procédé à sa répartition sous forme de lotissements qui ont fait l'objet de vente illégale de premières aux deuxièmes mains. A ce titre précis, nous apprenons de sources bien informées que le prix des lotissements qui donnent sur la route, a dépassé les 15.000 dinars le M2. Pour les autres, leurs prix oscillent entre 5.000 et 8.000 dinars. Selon des statistiques avancées par les services concernés, ce problème de constructions illicites touche une dizaine de sites qui accueillent actuellement plus de dix mille ménages. Il s'agit des Haï Ouled Ben Dalou, En Ghabates, Omar, El Jrabaâ, Ouled Bensaber, El Chtabes, El Moudarajat et des trois villages Ouled Charef, Ouled Maïzer et Msamda. Pas très loin de ces quartiers, une vingtaine d'hectares ont été, à leur tour, victimes de lotissement illégal qui fut transformé en sites de constructions illicites. L'héritier de ces 20 hectares, en l'occurrence Benameur Abdelhamid, s'est mobilisé, récemment, afin de mettre un terme à ces dépassements.