Pour rappel, le Ministère de la Santé et de la Réforme Hospitalière avait prévu la réalisation d'un centre anti-cancer au chef lieu de la Wilaya. Cependant, le projet, dont l'assiette a été retenue et son financement dégagé depuis l'année 2009, vient d'être abandonné par le même Ministère pour des raisons qui restent inconnues. C'est au moment où la direction de la Santé s'apprêtait à lancer l'opération de l'avis d'appels d'offres concernant la sélection des entreprises que la décision est tombée comme un couperet. Cette mesure décidée pour des raisons obscures a provoqué un large mécontentement parmi la population du corps médical et des représentants des citoyens. Après l'Association du Corps Médical Privé (ACMPC), c'est au tour des membres de l'APW et de certains députés de s'intéresser de plus près à cet acte qui est préjudiciable à plus d'un titre selon les sages de la ville. Pour ainsi dira, 30 cas de décès dû au cancer ont été enregistrés depuis le mois d'Août dernier selon des sources médicales. Les membres de l'APN semblent être décidés à interpeller le Ministre de la Santé sur ce dernier revirement presque inattendu aux conséquences qui portent un large préjudice aux cancéreux de toute la région. Concernant les causes réelles de cette affectation, l'Association du Corps Médical Privé de Chlef (ACMPC) est sorti de son silence pour faire le lien entre cette maladie et la dégradation continue de l'environnement ainsi que des conditions de vie des citoyens en lançant le communiqué suivant : « Le fait que notre Wilaya compte un grand nombre de malades cancéreux est reconnue par toutes les autorités médicales, incriminant une dégradation de l'environnement local (principalement les effets néfastes à long terme des constructions en préfabriqués érigées à la suite du séisme du 10 octobre 1980, mettant en jeu une relation de cause à effet entre cancers et certains matériaux utilisés dans la réalisation des chalets). L'ACMPC souligne à ce titre que « les autorités ministérielles en visite de travail dans la Wilaya de Chlef ont été maintes fois interpellées à trouver une solution adéquate et réaliste au problème, n'ont pas daigné admettre ce rapprochement prétextant l'absence d'enquêtes et de statistiques le prouvant ». Toujours selon l'ACMPC «qui est obligé par devoir de procéder à de telles enquêtes?» Affaire à suivre.