Comme annoncé précédemment, plus de 180 travailleurs activant dans la société d'exportation des déchets ferreux de l'Ouest ont observé un sit-in de protestation devant le siège de l'une de leurs 5 unités. Une action de protestation qui, rappelons-le, a été tenue au même moment par les travailleurs des filiales d'Alger et de Annaba. L'objectif de ce mouvement de contestation est de s'opposer à la décision du gouvernement, datant du 28 août 2010, portant sur le gel des activités d'exportation des déchets ferreux. «Une décision qui est en mesure de mettre les travailleurs de cette société au chômage» comme le précise le secrétaire général de la section syndicale, Meflah Aouad, qui a révélé aussi que, depuis le mois de février, la société n'a réalisé aucune opération d'exportation étant donné que le ministère du Commerce a refusé de lui renouveler le cahier de charges au moment où plusieurs exportateurs privés continuent de jouir de ce droit. A ce titre, les travailleurs réclament une révision de cette décision en levant le gel sur les exportations des déchets ferreux. Il est à préciser que, rien qu'au niveau de la wilaya d'Oran, la société est en possession de 20.000 tonnes de déchets ferreux. En ce sens, le SG de la section syndicale d'Oran indiquera que la décision d'interdire l'exportation de ces matériaux a été énoncée le 28 août dernier pour entrer en vigueur le 29 décembre prochain. Or, le ministère du Commerce a refusé le renouvellement des cahiers de charges relatifs à l'activité des opérations d'exportation ainsi que les autorisations dont la validité a expiré en juin dernier. Des mesures prises donc bien avant l'énonciation de ladite décision gouvernementale, selon lui. Sur un autre registre, le représentant de la section syndicale soulignera également que l'entreprise en question détient 3 contrats avec des opérateurs étrangers pour les approvisionner en déchets ferreux, sachant que l'entreprise a encaissé à l'avance l'argent de certaines opérations négociées. A ce titre, les travailleurs interpellent le ministère compétent pour qu'il reconsidère la décision gouvernementale d'interdire l'exportation des déchets ferreux. A souligner que cette société a été soumise au processus de privatisation en 2007, un processus qui a été rejeté catégoriquement par les travailleurs.