Selon le quotidien The Wall Street Journal, le département d'Etat américain a exclu le Groupe islamique armé (GIA) de sa liste des organisations terroristes. Le département de Mme Hillary Clinton a pris cette décision, suite à la dissolution du groupe terroriste qui avait ensanglanté l'Algérie, d'une part, et d'autre part parce qu'il considère que plusieurs de ses dirigeants ont rejoint le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), classé quant à lui dans la liste noire, et qui s'est reconverti en Al Qaïda pour le Maghreb islamique (AQMI). Le rapport de la décision a été publié dans le dernier numéro du registre fédéral américain, l'équivalent du Journal officiel algérien. Ledit rapport précise que depuis quelques années, le GIA ne répond plus aux critères des autres groupes terroristes étrangers, de ce fait, il a été rayé de la liste noire qui comporte une quarantaine d'organisations terroristes et armées et les mouvements de résistance, rapport notre confrère Le Temps, dans son numéro de dimanche. Alors que le GSPC demeure toujours sur cette liste noire, la décision d'exclusion du GIA intervient bien après celle de l'Armée nationale populaire de ne plus considérer cette organisation comme étant un groupe terroriste car plusieurs de ses dirigeants ont été éliminés et d'autres emprisonnés, alors que d'autres ont bénéficié des dispositions de la réconciliation nationale. Mme Clinton, la puissante cheffe de la diplomatie américaine, a souligné dans une déclaration faite le 28 septembre que sur la base de rapports officiels du département d'Etat américain et en accord avec le ministre de la Justice, il a été décidé de rayer le GIA de la liste. Les conditions qui ont conduit à la classification de l'organisation en 2003 ont changé. Cette décision coïncide avec la publication annuelle de la liste noire par les Etats-Unis sur les organisations terroristes. Le département d'Etat s'est contenté de prendre en considération le fait que plusieurs dirigeants du GIA ont rejoint le GSPC. «Cette décision est favorable à l'Algérie qui, à chaque fois, est pointée du doigt quand une nouvelle liste noire est publiée», conclut Le Temps.