Pour le troisième jour consécutif, les 212 ingénieurs en pétrochimie, formés par l'Institut supérieur du pétrole ISP, ont poursuivi leur mouvement de contestation en observant un sit-in devant le siège de l'activité aval relevant du groupe Sonatrach.Rappelons-le, les protestataires dénoncent la décision prise par l'administration de la société, conformément à laquelle ces diplômés ont été recrutés au sein des différents complexes de Sonatrach, en qualité d'ingénieurs ordinaires et non pas d'ingénieurs spécialisés. Ces 212 ingénieurs ayant été formés à ISP à Alger, pendant 12 mois, durant lesquels, ils percevaient une prime mensuelle de 12 mille Da et une prise en charge de l'hébergement et de la restauration, affirment qu'ils sont victimes d'une politique d'exclusion. Le représentant de ces protestataires, en l'occurrence Mohamed, dira à ce sujet : «après la clôture de notre cycle de formation, nous avons pris contact avec les services de l'activité aval en date du 17 octobre dernier, et ce, afin de connaître la situation de nos affectations dans les différents complexes de l'activité aval, répartis entre Oran et Skikda. A notre grande stupéfaction, nous apprenons sur place, que nous sommes recrutés en tant qu'ingénieurs ordinaires répondant à la classification 22, au lieu d'ingénieurs spécialisés correspondant à la 23. De toute évidence, cette nouvelle a déclenché en nous, une véritable colère que nous tentons d'exprimer, depuis dimanche dernier, par cette action de contestation. «Nous avons du mal à comprendre qu'elle est la raison de notre privation de ce droit, surtout, lorsqu'on sait que les diplômés de cet Institut supérieur, issus des promotions précédentes, ont été recrutés en tant qu'ingénieurs spécialisés », dira notre interlocuteur, avant de préciser, « nous avons tenté de trouver un canal de discussion et de dialogue avec les responsables d'aval, mais ces derniers nous ont recommandé de s'adresser directement au vice-président chargé de l'activité aval ». « Malheureusement et à notre grand regret, le vice-président qui a reçu un écrit signé par l'ensemble des ingénieurs a refusé de nous recevoir », dira notre interlocuteur et d'ajouter, « en outre, depuis l'entame du mouvement de protestation, il y a de cela trois jours, aucune réaction n'a été enregistrée de la part de l'administration d'aval. Pis encore, précise-t-il, nous avons été menacés de perdre notre poste et de rembourser le coût de notre formation, estimé à 200 millions de Cts, dans le cas où nous ne rejoignons pas, nos postes ». « Nous avons tenté de contacter les services d'aval pour avoir leur version des faits, mais ces derniers ont refusé de nous recevoir, selon, ce qui nous a été rapporté par les agents de sécurité »