C'est aberrant, ne cesse-t-on d'affirmer ici et là de voir une daïra comme Mérine, peuplée de 10.000 habitants répartis dans plusieurs localités éloignées, ne disposant pas de médecins du secteur privé. «C'est franchement inconcevable», diront des citoyens d'Amalza ayant des problèmes de santé par ces temps d'un climat automnal irrégulier. «Aucun cabinet médical privé n'est ouvert au chef-lieu de daïra, poursuivent-ils en se plaignant, hormis une simple permanence assurée 24 heures sur 24 au niveau de la polyclinique nouvellement réalisée mais dont les prestations laissent encore à désirer.» Les deux médecins privés qui exerçaient en ville, à la grande joie de la population locale, l'avaient quittée en 1999 sous les crépitements des balles et fuyant le climat de terreur. Aussi, au lieu d'aller consulter un médecin de garde de la polyclinique, bon nombre de patients venant des villages avoisinants, préfèrent rallier directement Telagh, à 10km de là. D'autres, faute d'un généraliste privé, passent directement à la seule pharmacie pour demander conseil au gérant et profiter d'une consultation à bon compte ou faire carrément dans l'automédication sans penser aux risques à encourir. «Ne serait-il pas utile, lanceront des retraités de la santé habitant Mérine, d'ouvrir d'autres officines dans la daïra et de lancer des appels pour d'éventuelles ouvertures de cabinets médicaux du secteur privé ?» Cela servira à éviter les complications mortelles auxquelles sont confrontés les habitants en mal de traitement médical.