Devant l'absence de toute réaction de la part des services de la fonction publique à l'effet d'activer la promulgation du statut particulier des corps spécifiques à l'administration des forêts, le bureau exécutif du SNFA (syndicat national des forestiers et assimilés) a décidé à l'issue de sa réunion tenue en fin de semaine de poursuivre son mouvement de revendication à l'échelle nationale et organiser, lundi prochain, un deuxième sit-in de protestation devant les sièges des conservations des forêts des wilayas, après celui observé le 17 courant qui a enregistré un taux de participation record pour l'ensemble de ce corps professionnel. Dans un communiqué diffusé jeudi dernier aux bureaux de wilayas du syndicat, le SNFA justifie le recours à cette nouvelle action de protestation après avoir relevé -sur des preuves tangibles- une forme de «déni de droit» qui est affichée à l'endroit des corps spécifiques des forêts par rapport à ceux appartenant à d'autres administrations similaires, régis par l'article 3 de l'ordonnance portant statut général de la fonction publique», mais jouissant d'un «traitement beaucoup plus avantageux». Devant une situation aussi anachronique, en ce qui concerne la préservation des droits acquis en matière de classification, et la chape de silence qui couvre le projet de statut des forestiers, le syndicat souligne dans le même communiqué avoir décidé également de saisir le président de la République quant à «la situation extrêmement préoccupante à laquelle est confrontée la corporation des forestiers» (…) et dans le même temps «engager les procédures réglementaires auprès des élus du peuple, entre autres l'APN, à l'effet d'interpeller la direction générale de la fonction publique» sur les raisons de cet incompréhensible blocage. Après la journée de protestation de lundi prochain, et en fonction de l'évolution de la situation, le SNFA n'écarte pas l'éventualité de la convocation des assemblées générales au niveau national afin de se prononcer dans les dix jours qui suivent sur la mise en œuvre d'un mouvement de grève ouverte» jusqu'à satisfaction de la plateforme de revendications. Toutes les garanties et propositions allant dans le sens de l'apaisement et la levée des actions de protestation doivent se traduire, fait-on observer, par «l'annulation officielle de tous les envois de la DGFP comportant les dispositions visant la dégradation et le glissement des corps et des grades spécifiques à l'administration des forêts, reconnus comme des acquis Irréversibles en vertu de la législation et la réglementation en vigueur», «l'engagement de la fonction publique à traiter le projet de statut particulier selon les dérogations accordées officiellement aux autres administrations régies par l'article 3 de l'ordonnance 06-03 portant statut général de la fonction publique, qui permet de revoir les niveaux et d'obtenir des classifications à la hauteur des missions et des spécificités inhérentes aux corps forestiers et de garantir d'autre part l'application de l'article 223 en terme de droits acquis», «la validation officielle dans les prochains jours du tableau portant classification des corps et des grades contenus dans le projet de statut particulier consensuel et ce en vertu des dispositions des articles 3 et 223 de l'ordonnance 06-03 portant statut général de la fonction publique».