Trente et une affaires de trafic de stupéfiants, instruites par le pôle judiciaire d'Oran, seront prochainement traitées lors des sessions criminelles de cette année. Signalons que ces affaires concernent d'importantes saisies de stupéfiants opérées au niveau de différentes wilayas de l'ouest, dont Béchar, Tindouf, maghnia et autres villes frontalières. Instruites par le tribunal de leur wilaya, les dossiers ont été par la suite transmis devant le pôle qui après complément d'enquête et instruction, ont été transmis devant le tribunal criminel de la cour d'Oran. Rappelons qu'au courant de l'année, près d'une vingtaine d'affaires liées au trafic de stupéfiants et instruites par cette même structure ont défilé à la barre du tribunal criminel d'Oran, dont la plus importante étant celle des deux tonnes en plus des huit autres tonnes de kif saisies à Béchar plus exactement à Hassi khebbi. Le principal mis en cause, dans ces deux affaires ayant énormément de similitudes, n'est autre que le dénommé T.Othmane alias « Echikkha » âgé d'à peine 27 ans. Un nom qui fut cité dans les principales affaires du sud du pays avec, entre autres, Echikha, mécaniqua, Erroubi et autres qui se trouvent à l'ombre. En effet entre Tabalbal, Tindouf, Hassi Khebbi, allant jusqu'aux frontières de l'est en passant par Illiz, les narcotrafiquants ont tracé la nouvelle route du kif au milieu d'un relief accidenté comprenant beaucoup d'oueds. A bord de Toyotas, armés de kalachnikovs et nantis de téléphones cellulaires, ces narcotrafiquants arpentent la frontière algéro-marocaine, ne reculant devant aucun obstacle pour écouler leurs tonnes de marchandises. La prise record fut celle opérée, en date du 8 décembre 2008, où plus de huit tonnes de kif furent saisies en une seule prise. D'un autre côté et parmi les narcotrafiquants arrêtés et jugés, des étrangers y figurent comme ce fut le cas du Libyen jugé dans l'affaire du baron Bicha ainsi que des Marocains interceptés au niveau de la frontière sud du pays. Toutefois, les services de sécurité leur mènent une lutte sans merci. Pour rappel, l'année passée, ce même pôle judiciaire spécialisé avait instruit depuis le mois d'avril 2009 à mars 2010, une quarantaine d'affaires ayant trait au trafic de stupéfiants, détention d'armes de guerre, tentative de meurtre, blanchiment d'argent et infraction à la législation des changes. Parmi ces affaires, six ont été jugées, dont cinq pour trafic de stupéfiants et blanchiment. Pour les affaires de stupéfiants, dont les dossiers furent ficelés et traités par la chambre d'accusation, elles ont été renvoyées devant le tribunal criminel de la cour d'Oran.