Des centaines d'étudiants ont bloqué, hier, l'entrée principale de l'université de l'USTO, brandissant des banderoles dénonçant les conditions «difficiles » dans lesquelles ils vivent et la médiocrité des services à l'intérieur des résidences universitaires, notamment, celle de 08 mille lits, située dans le pôle universitaire à Belgaïd. Cette action de protestation intervient en réaction à l'appel lancé par l'Union générale des étudiants libres. Les participants à cette action de protestation ont empêché les enseignants et les autres étudiants de rejoindre les salles de cours. Les étudiants en colère ont brandi des affiches qui dénonçaient les conditions de leur prise en charge dans les résidences universitaires et les problèmes qu'ils confrontent au quotidien, en tête, le transport. Sur ce dernier point, ils reprochent à la Direction des œuvres sociales de n'avoir pas pris en charge la question du transport estudiantin, alors que l'année universitaire a été ouverte, il y a 15 jours déjà, soulignent-ils, avant d'ajouter que les étudiants recourent au transport urbain et au service taxi pour se déplacer entre la résidence universitaire et l'université. En outre, les participants à ce mouvement de protestation estiment que «La décision portant transfert de plus de 02 mille étudiantes de leurs résidences S3 et S4, relevant de la résidence universitaire 19 mai 56, vers la nouvelle résidence Belgaïd, a perturbé l'entame de l'année pour ces étudiantes qui se sont opposées à cette mesure. Malheureusement et malgré cette opposition exprimée sur de multiples formes, elles ont été obligées de quitter leurs anciennes résidences et de rejoindre la nouvelle, à Belgaïd. Celle-ci est complètement isolée et dénuée des conditions minimales de sécurité » Parmi les revendications soulevées par les protestataires : le transfert des étudiantes hébergées actuellement à Belgaïd vers d'autres résidences, la mise à leurs dispositions du transport universitaire au profit des étudiants habitant les localités de Misserghine, El Karma, Aïn El Türck, Béthioua, Sidi El Chahmi et Sidi El Bachir ? Sur un autre registre, les étudiants s'interrogent sur le sort de plusieurs centaines d'étudiants concernés par la reconversion au système LMD cette année, que le rectorat de l'université n'a pas défini, encore, et les critères de cette reconversion. Ils réclament aussi une prise en charge de la situation des diplômés en cycle court qui rencontrent des problèmes sur le marché de l'emploi. Il y a lieu de souligner que cette action de protestations devait durer deux jours, mais elle a fini par être réduite à une demi-journée, après que deux émissaires du wali d'Oran furent dépêchés sur les lieux pour s'enquérir de la situation et la réalité du problème ainsi que pour discuter avec les protestataires des éventuelles solutions aux problèmes évoqués. Les instances habilitées auraient affirmé qu'elles prendraient en charge ces doléances dans un délai d'une semaine, nous dit-on.