La tension est monté d'un cran, hier, à la cité universitaire de jeunes filles C3, à l'USTO (Oran). Une centaine d'étudiants externes, encadrés par l'UNJA, se sont rassemblés en fermant le portail de celle-ci. Huit d'entre eux ont même entamé une grève de la faim. Ils revendiquent essentiellement l'amélioration de leurs conditions de vie, notamment le transport. Ce regain de tension dans les campus était prévisible et l'UNJA n'a fait qu'emboîter le pas à l'association El Faouz qui avait donné le ton, le week-end dernier, en revendiquant, lors d'une réunion interne, « l'ouverture d'une enquête sur la manière dont ont été installés, fin décembre dernier, les deux directeurs régionaux qui chapeautent les œuvres universitaires à Oran. » Devant le portail de cette cité U, les étudiants ont longuement campé pour protester contre leurs conditions de vie. LA PROTESTA S'AMPLIFIE Défilant en nombre de plus en plus important et interrompant plusieurs cours, ils ont scandé des slogans hostiles à l'administration des œuvres universitaires. « De deux choses l'une : ou ils règlent nos problèmes liés au transport ou ils cèdent leurs places à d'autres plus compétents », crie Mohamed, leader de l'UNJA. Cette manif estudiantine a été appuyée par beaucoup de militants issus de diverses associations qui ont rejoint le gros du cortège. Cette agitation a fait ainsi monter la tension à une vitesse supérieure. Avec le déferlement d'un tel cortège, il était difficile, voire impossible aux résidentes de se frayer un chemin dans la foule pour entrer dans la cité. Des bruits insistants font état que l'un des deux directeurs régionaux des œuvres universitaires est à l'intérieur de cette résidence. « Une rencontre a eu lieu entre des représentants des étudiants et les autorités socio-universitaires, mais sans toutefois parvenir à un quelconque accord à même de dénouer le conflit », révèle Mohamed, principal animateur de ce mouvement. Un échec des premiers pourparlers donc qui n'a fait qu'exacerber une tension déjà de plus en plus palpable, toute la journée d'hier, chez les manifestants.