Selon Transparency International, l'Algérie occupe la 105e place sur une liste de 180 pays. Le rapport 2010 de cette ONG, qui lutte contre la corruption, a attribué à notre pays la note de 2,9 sur 10. En dépit de cette mauvaise note, l'Algérie a quand même progressé de 6 places, puisqu'elle était dans le classement précédent à la 111ème place.Même si elle est mal classée, l'Algérie est en train de déployer de gros efforts pour lutter contre le phénomène de la corruption. Ce dernier n'est propre à notre pays mais constitue une mode qui s'étend à toute la planète, y compris les pays qui se disent les plus propres et qui se permettent de moraliser la vie des autres, car ce sont eux qui sont les corrupteurs. Le rapport de Transparency International et son Indice de perception de la corruption (IPC) touche les administrations publiques et la classe politique dans 178 pays. Du rapport, il ressort que les trois quarts des 178 pays concernés par l'enquête, sont touchés par la corruption, puisque ayant un score inférieur à 5 (Moins le pays est bien noté, plus la corruption y est grande). En 2009, l'Algérie avait obtenu 2,8 sur 10, se classant à la 111e place, alors qu'en 2008, elle a eu 3,2 sur 10 et obtenu la 92e place sur 180 pays. En 2007, Elle avait été notée à 3 sur 10 (classée 99e). En 2006, sa note était de 3,1 sur 10 et sa position à la 84e place sur 163 pays. En 2005, elle avait obtenu 2,8 et la 97e place sur 159 pays, alors qu'en 2004, elle avait eu 2,7 et était 97e sur 146 pays. En 2003, Transparency lui avait donné une note de 2,6 et elle est classée à la 88e place sur 133 pays. Ces notes et classements ne sont pas scientifiques mais basés sur des critères d'appréciation qui ne sont pas forcément objectifs. Au Maghreb, la Tunisie est le pays le mieux classé avec une note de 4,3 sur 10 (59e place). Le Maroc suit (3,1/10, 85e place), alors que la Mauritanie et la Libye occupent respectivement les 143e et 146e places. Dans le monde arabe, l'Algérie est classée en 11e position, alors que sur le plan continental, elle est classée 17e. Le classement de Transparency International fait ressortir que des pays développés comme les Etats-Unis, la France, le Japon, l'Italie ou la Chine sont touchés par le phénomène de la corruption. Ainsi, l'Allemagne est classée à la 15e place, le Japon (17e), les USA (22e), la France (25e), l'Espagne (30e), la Corée du Sud (39e), la Turquie (56e), l'Italie (67e) et la Chine (78e). Ce qu'il faut retenir de ce genre de classement est le fait que les ONG comme Transparency International, ou toute autre ONG sont des instruments de pression au service des gouvernements de leurs pays respectifs ou de puissances occidentales qui utilisent ce type de rapport pour exercer des pressions sur les gouvernements des pays ciblés. La corruption, en Algérie, n'est pas plus élevée qu'au Maroc, en Tunisie ou dans d'autres pays de même niveau. Cependant, la politique choisie –qui sert d'abord les intérêts nationaux- va à l'encontre de ceux de puissances économiques qui ne cherchent qu'à s'enrichir sans réellement investir ou transférer, en contre partie de contrats, leur savoir faire. C'est ce qui explique les mauvaises notes attribuées à l'Algérie en matière de gouvernance, et autre enquêtes de ce genre. D'ailleurs, les scandales de corruption qui ont été à jour par les services de sécurité prouvent que la volonté politique existe, d'une part, et que le corrupteur est souvent cet étranger qui vient investir, d'autre part. Justifier les pots de vins versés par les sociétés appartenant à des pays où la corruption est censée être moins importante que chez nous, par le fait que c'est une étape nécessaire est un prétexte fallacieux, car en France ou en Amérique, ces mêmes sociétés ont le même comportement, comme le montrent plusieurs affaires. Jeudi passé, le Premier ministre a encore rappelé à l'APN la directive présidentielle n°3 de décembre 2009 relative à «l'intensification de la prévention et de la lutte contre la corruption».