L'Algérie a enregistré 20 projets qui s'inscrivent dans le cadre du Mécanisme de développement propre (MDP).Ces projets, pierre angulaire du protocole de Kyoto visant la réduction des émissions à effet de serre, sont considérés comme une étape essentielle pour l'Algérie. Signataire de ce protocole, notre pays s'engage à participer à la réduction de l'émission de gaz à effet de serre, mais surtout à devenir partie prenante du grand marché international et à entrer dans la compétition pour exporter ses produits industriels. C'est dans ce sens que le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Chérif Rahmani, a voulu inscrire sa brève allocution prononcée hier, mercredi, lors de l'ouverture de l'atelier national sur la promotion du MDP. «Aujourd'hui, la nécessité de concrétiser des projets industriels, environnementaux (traitement des eaux et gestion des déchets, entre autres) et énergétiques s'impose plus que jamais, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre», a indiqué M. Rahmani. Il a fait remarquer qu'à travers un tel engagement, notre pays aura sa place sur le marché mondial, étant donné que les mesures prises pour la réduction des émissions de CO2 ont réduit la cote des pays industrialisés, notamment sur certains produits comme le carbone. «Notre pays est appelé à faire face au défi et à aller de l'avant, afin de bénéficier de son industrie du carbone», a-t-il souligné. Le ministre a indiqué que cet atelier, qui a regroupé des experts internationaux, des représentants des ministères, des banquiers algériens et des industriels, a pour but de «créer des synergies à travers les différentes coopérations et également via le transfert des technologies». En faisant observer que les investissements dans ce domaine sont toujours loin des attentes, M. Rahmani a appelé les investisseurs à mettre en place une assise industrielle saine et propre. En effet, depuis juillet 2006, date de l'installation en Algérie de l'Autorité nationale désignée (AND), seule habilitée à approuver les projets du MDP, un projet seulement a été enregistré. Il s'agit de celui du traitement de la décharge de Oued Semmar. Selon Bachir Slimani, coprésident de l'AND-MDP, représentant du ministère de l'Environnement, cette autorité, constituée de 12 ministères et de deux institutions onusiennes et l'Aprue, «n'avait pas au démarrage capitalisé assez de connaissances, à défaut d'experts». Ce qui a nécessité le recours à la coopération étrangère. Il a fait observer que, maintenant, «la balle est dans le camp des entreprises, lesquelles sont appelées à proposer des projets appropriés et de drainer des ressources financières». Le président de l'AND a, d'ailleurs, précisé que l'identification des 20 projets a été réalisée grâce à la collaboration du Pnud. Il a indiqué que les projets inscrits relèvent des domaines de l'énergie renouvelable, du traitement des déchets solides, de l'industrie du ciment, de l'installation des stations photovoltaïques centralisées, des chauffages solaires et des lampes à basse consommation…