Plus de 8 milles enfants ont contacté le numéro vert « 3033 » pour dire qu'ils ont été victime d'abus sexuelle par soit leurs amis, leurs voisins, leurs frères ou bien même leurs parents. Ce numéro annoncé par la cellule algérienne de la défense des droits de l'enfant « NADA » lors du symposium d'étude sur la violence sexuelle contre les enfants, tenu jeudi dernier, à Alger, a soulevé beaucoup d'inquiétudes dans le milieu des spécialistes, qui ont demandé la nécessité de la création de tribunaux spéciaux pour enfants et de prononcer de lourdes peines à l'encontre des agresseurs de ce type. Des sources officielles algériennes ont estimé le nombre d'abus sexuels en 2010 à 1359 cas, dont 781 filles. Dans ce cadre, le président du réseau « NADA » M. Abderrahmane Arrar, a affirmé qu'un nombre important des appels des enfants sur le numéro vert, est lié à l'inceste, qui prend de l'ampleur d'une manière horrible et qui frappe de plein fouet les valeurs et les us de la société algérienne. Ce phénomène provoque chaque année des centaines de victimes parmi les enfants, qui ont atteints de chocs psychologique et affectif après qu'ils eurent été abusés sexuellement par leurs parents. Dans ce sillage, le réseau « NADA » a exposé lors de la journée d'étude un témoignage d'un enfant âgé de dix ans, et qui a été abusé sexuellement par son père. Cela l'a poussé, accompagné par sa mère, à déposer plainte contre le père. L'enfant victime a demandé de punir tous ceux qui violent les droits de l'innocence. Ce témoignage a stupéfait tous les spécialistes qui ont pris part à la journée d'étude. Ainsi, ces derniers sont sortis avec un projet uni composé de plusieurs associations et de personnalités activant dans le domaine de l'enfance, la femme et des droits de l'homme.