Les multiples correspondances adressées par plus de 500 habitants des lotissements 11 et 20, dans la commune de Bir El Djir, représentés par les deux associations « el Feth » et « Ikram », au président de la République, à l'Assemblée populaire nationale (APN) ainsi qu'aux ministres de l'Intérieur et de l'Habitat, puis au walis successifs de la wilaya d'Oran, n'ont pour l'instant donné aucune suite à la situation très ambiguë, vécue amèrement par ces acquéreurs qui occupent leurs habitations depuisl'année 1994, pour certains d'entre eux, sans pour autant détenir des actes de propriétés. Les services de l'Agence foncière de gestion et de régulation urbaines de la wilaya d'Oran affichent une fin de non-recevoir face aux demandes de régularisation de plus de 500 acquéreurs. Comme rapporté dans certaines de leurs correspondances adressées aux différentes autorités, les acquéreurs s'interrogent en précisant par la voix de leur représentants « les services de l'Agence foncière, après 16 ans d'attente de nos actes et bien que l'acte global ait été établi, il y a des années, qu'on nous envoie des convocations nous sommant de payer un complément faramineux qui varie entre 56 et 360 millions de cts sans aucune justification ». Ces mêmes acquéreurs, tiennent aussi à préciser que la situation de blocage engendre d'autres situations plus complexes voire dangereuses et à ce propos ils signalent: « nous avons acheté des lots en 2ème et 3ème main comme partout à travers le pays et qui constitue une majorité, plus de 80 %, se voient harcelés, vu que les convocations adressés par les services de l'agence foncière sont aux noms des premiers bénéficiaires qui disparurent dans la nature après s'être désistés de leurs lots. Mais certains d'entre eux profitant de la situation, commencent déjà à affluer pour faire du chantage aux actuels occupants en leur demandant un autre complément financier bien sûr ». Cette situation n'est pas sans conséquences sur le quotidien des habitants, créant de ce fait, un état de tension accentué par les déclarations des uns et des autres qui risquent de déraper à tout moment. Les interrogations toutes légitimes des actuels habitants interpellent effectivement les différents responsables à différents niveaux. Faut-il ou pas régulariser la situation administrative des centaines d'habitants des Ilots 11 et 20 de Bir el Djir ? Toujours selon les habitants, les services de l'Agence foncière ont procédé à la régularisation de certains dossiers plus litigieux encore, mais pas d'autres, d'où la problématique qui ne fait que perdurer le préjudice. S'appuyant sur l'entrée en vigueur de la loi 08-15, permettant la régularisation administrative des litiges fonciers, les habitants des Ilots 11 et 20, sollicitent les services de leur commune pour plaider leur cause auprès des services de l'Agence. Il est important de rappeler la période des années 1990, durant laquelle, une anarchie réelle régnait avec l'attribution aléatoire voire à la limité de l'illégalité de lots sociaux , et les pouvoirs publics étaient parfaitement au courant de l'achat en 2ème et 3ème main deS lots de terrains, des transactions qui se faisaient sur simple désistement, l'urgence étant de fuir la précarité et la crise de l'habitat. Les services de l'agence foncière ont de tout temps affirmé l'irrégularité de telles opérations. Précisant que les actes de propriétés seront établis au nom des premiers bénéficiaires, ce que contestent à ce jour, les actuels occupants. un appel au nouveau wali est lancé par les centaines d'acquéreurs des Ilots 11 et 20 à Bir El Djir afin d‘intervenir pour régler un litige qui ne fait qu'envenimer encore plus la situation désastreuse du foncier à Oran.