Le directeur de la petite et moyenne entreprise a déclaré, avant-hier, que la wilaya d'Oran a enregistré, en 2010, la faillite de quelque 269 entreprises, activant dans le secteur de la petite et moyenne entreprise, entraînant ainsi 900 jeunes au chômage. Il faut savoir que plusieurs d'entre eux ont bénéficié de crédits, variant entre 7 et 25 milliards de centimes pour le financement de leurs projets. Dans le langage des chiffres, Hammou Ben Abdallah a déclaré, lors du forum national sur la loi des finances 2011, organisé avant-hier jeudi, à l'hôtel Sheraton, que ses services ont enregistré la faillite de 269 entreprises, durant l'année écoulée, réparties entre 112 petites et moyennes entreprises qui employaient ainsi 839 jeunes, se retrouvant au chômage après l'arrêt des activités des entreprises. 148 artisans, dans différents domaines, ont également déclaré faillite pour raisons diverses, expliquées par les jeunes investisseurs, par l'absence de suivi des entreprises publiques et les démarches compliquées des banques, ainsi que la grande bureaucratie qui est, selon eux, à l'origine de la faillite de la majorité des entreprises. Les jeunes affirment que les dossiers qui leur sont demandés par les différentes administrations et les banques sont assez compliqués. «Au lieu de passer notre temps à penser à une stratégie pour le bon lancement de notre activité, nous le gaspillons à courir après les pièces des dossiers que nous devons fournir», déclarent-ils. Le directeur de l'agence nationale du soutien à l'emploi de jeunes, Naït Bahloul Abdelaziz, a dévoilé, de son côté, que ses services procédaient actuellement à l'examen de tous les dossiers réceptionnés, et ce, afin de donner leur accord, selon les spécificités de chaque dossier. En affirmant que ses services ont donné leur accord à quelque 1.675 nouveaux projets en 2010, des projets, tous prêts à être financés. Cependant, le problème essentiel de tous ces jeunes, désirant lancer leurs projets, reste lié aux banques, vu que les procédures en vigueur fixent la durée à deux mois pour donner leur accord, quant à l'attribution de l'aide financière aux investisseurs. Néanmoins, nombreuses sont les banques qui ne respectent pas ces mesures et les jeunes, porteurs de projets, sont donc appelés à attendre, durant une longue période qui peut atteindre parfois une année entière, ce qui peut avoir un impact négatif sur leurs projets. Le directeur reliera les problèmes de ces jeunes investisseurs à leur incapacité de payer la somme de l'apport personnel, estimé à 10% de la totalité de la valeur du projet et à l'incapacité de se procurer un siège, pouvant abriter leur activité. La seule solution, selon le directeur, serait de créer un organisme financier, relevant de l'agence du soutien à l'emploi de jeunes et ayant pour tâche l'attribution des crédits. Ce dernier mettra ainsi terme aux soucis des jeunes dans les investissements de leurs projets par les banques.» A noter que le nombre de petites et moyennes entreprises, créées en 2010, a atteint 1.323 entreprises qui ont permis 4.856 postes d'emploi, sachant que le nombre des PME dans la wilaya a atteint les 22.000 entreprises dont 5.000 activant dans les professions libérales. Par ailleurs, le directeur de la petite et moyenne entreprise dévoilera également que 23 jeunes de la wilaya ont bénéficié de crédits bancaires allant de 7 à 25 milliards de centimes, et ce, dans le cadre de la création d'entreprises, en précisant que ces crédits s'inscrivaient dans le cadre du programme ministériel, pour lequel a été ouvert, pour la première fois, dans la wilaya d'Oran, une annexe de la caisse des assurances de la petite et moyenne entreprise, alors que celle-ci n'existait qu'à Alger. Ces entreprises se trouvent actuellement au niveau de la maison de l'entreprise, récemment créée et qui reçoit les préoccupations des entreprises, englobant un guichet unique qui regroupe 12 représentants des différents secteurs et entreprises relatives à l'emploi. Concernant l'attribution des crédits, le directeur a signalé que ces derniers ont été attribués, après une étude minutieuse de tous les dossiers et tout en sachant que les bénéficiaires sont assurés au niveau du fonds d'assurance, le FGAR.