Condamné une première fois par le tribunal criminel de la cour d'Oran à la peine de vingt ans de réclusion, le mis en cause, A.S, a comparu hier devant ce même tribunal après avoir interjeté un pourvoi en cassation contre le premier jugement. A l'issue des délibérations et après un réquisitoire demandant la perpétuité, A.S. a été condamné à la peine de douze ans de réclusion. Les faits de cette affaire se sont déroulés au niveau du quartier d'El Hamri, le 11 décembre de l'année 2006. Ce jour-là, le mis en cause ainsi que deux de ses compagnons se rencontreront au niveau d'un jardin où ils videront plusieurs bouteilles d'alcool et avaleront des psychotropes. Une dispute ne tardera pas à éclater entre eux. Ne pouvant se contrôler et hors de lui, le mis en cause se saisira d'une arme blanche et portera trois coups à la victime K.G. qui décédera aux urgences du CHUO. Quant à sa deuxième victime, le dénommé B.S, touchée par un coup de couteau, elle bénéficiera d'une incapacité de dix jours. Appelé hier à la barre, le prévenu ne niera pas son acte, toutefois il essayera de se disculper en avançant la légitime défense. «Votre honneur, dans l'état où on se trouvait tous les trois et après la menace des victimes, j'ai pris peur et me suis défendu». La magistrate de l'audience lui répondra «vous vous êtes défendu mais en portant trois coups de couteau à votre victime dont un l'a atteinte au niveau du cœur !». Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public reviendra sur la violence aveugle et requerra la perpétuité contre A.S. La défense plaidera pour sa part la requalification des faits en coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, étayant cette théorie par le fait que la victime n'est pas décédée sur le coup.