Mis en cause dans une affaire de trafic de stupéfiants, B.A, gérant d'une société pharmaceutique spécialisée dans l'importation de médicaments, dont le siège se trouve à Blida, et fournisseur d'une seconde société à Alger, a comparu jeudi devant le tribunal criminel de la cour d'Oran, après avoir été arrêté à la suite de sa fuite. Jugé, il a été condamné à la peine de quinze ans de réclusion. Les faits de cette affaire remontent au mois de septembre de l'année 2008. Agissant sur informations, les éléments de la police de Maghnia opéreront une perquisition au niveau d'un hangar. Cette opération leur permettra de saisir 6.365 plaquettes de Rivotril. Chacune de ces plaquettes compte dix comprimés psychotropes. Comme furent également saisis 63 autres comprimés de cette même marque conditionnés dans des sachets en plastique prêts à être vendus. Signalons que cette dernière quantité a été trouvée au niveau d'un véhicule de marque Peugeot 207. Une enquête est alors ouverte et les investigations ont déterminé que le mis en cause profitait de son poste, de même que l'autorisation qui lui a été délivrée par le ministère de la Santé, pour importer ces psychotropes de façon légale vu sa position. Suite à quoi, il les exportait vers le Maroc. Signalons également que cette opération de police a permis de démanteler tout un réseau habilement structuré qui détournait illégalement des médicaments. Précisons que, parmi les personnes interpellées, figurait un employé des Impôts ainsi qu'un entrepreneur et le beau-frère du mis en cause qui n'est autre qu'un pharmacien. Jugé en date du 3 février dernier, les éléments de ce réseau avaient été condamnés à la peine de vingt ans de réclusion. De même que le mis an cause B.A qui écopera de cette peine par contumace, vu qu'il se trouvait en fuite. Appelé ce jeudi devant le tribunal criminel de la cour d'Oran, B.A niera les faits arrêtés à son encontre affirmant qu'il n'a rien à voir dans cette affaire. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public mettra le point sur le comportement irresponsable et criminel du mis en cause, il requerra à son encontre la perpétuité. La défense plaidera la non culpabilité de son mandant. Au terme des délibérations, la peine de quinze années de réclusion est prononcée contre l'accusé.