Trois amis de confessions différentes, Mohamed, musulman, Jésus, chrétien et David, juif, se proposent d'entreprendre un périple à travers les terres millénaires d'Al Andalus en Espagne. Un voyage dans la mémoire qui leur permettra de connaître (de se re-connaître) par le biais d'itinéraires, les lieux symboliques de l'Espagne musulmane. Un hymne à la tolérance, au respect d'autrui et au métissage des cultures. Dans la partie orientale du palais, s'étend la Salle de los Reyes où plusieurs alcôves s'ouvrent sur une salle-vestibule allongée que couronnent trois voûtes revêtues de peintures sur cuir. Et puis ils arrivent au milieu des palais où se cachent, fraîche et mystérieuse, cette étonnante et magique oasis de pénombre : los Baños, les Bains Royaux. Une ténue lumière zénithale pénètre dans la première salle, la salle des lits. De là, on passe à la salle de la vapeur dont la voûte étoilée de petites lucarnes laisse se faufiler les rayons du soleil à certaines heures de la journée, puis enfin la salle chaude. Leur guide leur explique également que les jardins du Partal, étagés en terrasse, furent aménagés dans les années trente. Sur la terrasse inférieure, près des vestiges de quelques maisonnettes de l'époque de Yusuf I, se dresse le petit palais de la Tour de las Damas, du XVIº siècle et dont la structure rappelle celle du palais de Comares. Ils suivent tranquillement des allées vertes par lesquelles ils continuent leur visite. Une promenade suit les murailles côté intérieur, pour faire le tour de l'Alhambra. Elle est jalonnée de plusieurs tours dont les plus remarquables sont la Tour de los Picos, du Cadi, toutes deux tours de défense, et celles de la Cautiva, (de la captive) tour-palais dans laquelle on pénètre à travers une petite et charmante cour richement décorée, et de las Infantas qui reprend essentiellement la structure de l'antérieure. Ils ont pratiquement achevé leur parcours, un véritable voyage initiatique dans le temps… Ils ne leur reste plus qu'à voir le palais du Generalife qui se dresse face à l'Alhambra. Pour y accéder, il leur faut sortir de celle-ci par la porte de los Carros. Le terme de « generalife » serait issu de l'arabe jnan al arif, jardin du maître d'œuvre. L'accès est constitué par une cour avec deux nefs latérales. Au fond s'ouvre une porte surmontée d'un arc au sommet duquel on retrouve de nouveau sculptées une clef et la main de Fatima. Leur guide leur signale un escalier qui conduit au fameux patio de la Acequia, autre terme arabe, al saquia, vaste espace sillonné en son centre par les conduites d'eau du canal royal.