Erigé au pied d'une chaîne montagneuse hallucinante et fortement boisée, Aïn Nour est un hameau situé à quelque 02km de Télagh, une localité située à 50km environ de Sidi Bel-Abbès. De l'avis général, ce douar semble, aujourd'hui, être laissé complètement à l'abandon. Les habitants du hameau appelé auparavant Aïn Halouf, et qui sont en majorité des paysans et des éleveurs, se déclarent vivre dans un enfer. «Nous menons, s'exclament-ils, une vie au ralenti, perdant de jour en jour espoir. Nous sommes marginalisés, voire même négligés, par les responsables locaux qui n'ont jamais répondu à nos S.O.S. La mort est en nous et nous l'attendons d'ailleurs… Les commodités vitales, nécessaires à notre survie, renchérit un quadragénaire, manquent cruellement dans le hameau, à l'image du transport, lequel demeure le point noir, malgré le fourgon ‘solidarité' affecté par l'APC.» «Ce calvaire est quotidiennement vécu par nos enfants scolarisés à Télagh, surtout au retour, et pendant cette période hivernale marquée par un froid glacial sans précédent.» «Parfois, poursuit un autre citoyen, ils reviennent en autostop, à pied ou, à un degré moindre, sur des tracteurs, une situation qui nous fait rappeler des conditions indignes d'être humain.» Et l'on veut s'attendre à des résultats probants. Cependant, il n'y a pas que ce problème à Aïn Nour. Le tronçon qui relie la localité à Télagh se trouve actuellement dans un état alarmant au point où les usagers et autres automobilistes tiennent à le dévier au moyen d'une piste aménagée pour la circonstance. Joint au téléphone pour d'amples informations, le maire de Télagh explique «que ce tronçon défectueux menant à Aïn Nour, fait l'objet d'un programme intéressant alors que le transport s'enrichira par un autre autobus qui devra arriver incessamment.»