Grâce aux coups de boutoir de l'ANP, l'étau se resserre de plus en plus sur le GSPC de la région Centre, car suite aux nombreuses opérations de ratissage déclenchées dans la région montagneuse d'oued Djer, jusqu'au fin fond de la frontière avec la wilaya de Chlef, les prémices de mal-vie, des problèmes endurés par les terroristes, les luttes intestines et les difficultés de ravitaillement poussent les terroristes à déserter leurs rangs. Aïn Defla vient d'enregistrer la reddition de trois terroristes avec armes et bagages. Le premier, Ferd Mohamed né en 1985, natif de la commune de Derrag, wilaya de Médéa, s'était rendu il y a dix jours aux services de sécurité de la commune d'El-Hassania, située au piémont du mont l'Ouarsenis et frontalière avec la wilaya de Tissemsilt. Ce dernier a déclaré aux services de sécurité que le groupe d'Al-Qaïda se résume à 45 éléments, sujets à des mésententes internes et que bon nombre d'entre eux n'arrivent plus à supporter les contraintes des maquis et songent à se rendre. Ces propos se sont avérés exacts puisque deux autres terroristes se sont rendus à des militaires au lieu-dit La Forêt de Taffrent, située sur les hauteurs du hameau d'Ouled Mohamed, à environ 15 km de la commune de Bathia, elle-même située à 65 km au sud-ouest du chef-lieu de wilaya de Aïn Defla. Selon nos sources, un de ces terroristes est originaire de la ville de Remka, wilaya de Relizane, et l'autre natif de la wilaya de Sidi Bel-Abbès. Selon leurs aveux, une scission avec l'“émir” Cerbah et un autre a même dégénéré en un combat, et que ces deux groupes seraient les auteurs des attentats commis contre des gardes communaux dans la région et les auteurs du massacre qui a coûté la vie à six gardes à Theniet El-Had, wilaya de Tissemsilt, durant le dernier Ramadhan. Les forêts boisées et le mont Amrouna ont été pilonnés par l'armée et une grande opération d'envergure a été lancée la semaine dernière, et dure encore au moment où l'on rédige ces lignes. Le GSPC ne fait plus recette dans la région, les habitants des douars et hameaux du triangle noir empiétant sur les zones frontalières situées entre les wilayas de Tissemsilt, Aïn Defla, Chlef et Tiaret ne leur donnent plus assistance et ne les soutiennent plus grâce à une présence accrue des éléments de l'ANP. Les réseaux de soutien ont été tous mis au jour et démantelés. Les recrues se sont taries. La survie est désormais la seule chose qui compte dans les maquis. Il est fort probable que d'autres redditions auront lieu dans les prochaines semaines. Moha B.