Les membres de l'association environnementale «Phénicia», domiciliée au niveau de la pêcherie d'Oran, sont finalement sortis de leur réserve, avant-hier, lors d'un regroupement, pour dénoncer ce qu'ils ont appelé de «provocations répétées de l'administration portuaire d'Oran à l'encontre de leur congrégation à caractère écologique exerçant dans un cadre légal et les lois de la république». Dans une brève allocution devant ses militants, activistes dans le domaine de la protection de l'environnement, le président de l'association «Phénicia» a inhabituellement rompu le silence en dévoilant, devant l'assistance, que l'entreprise portuaire d'Oran (EPO) avait décidé et d'une manière unilatérale la non reconduction du contrat de location de son bien immobilier, situé au niveau d'un des quais de l'abri de pêche, et servant de siège homologué à sa ligue environnementale et, également, la tentative de récupération du bassin portuaire qui abrite la flottille de bateaux de plaisance, affiliée à son association militant pour la préservation du milieu aquatique. Le même interlocuteur a porté à la connaissance de ses militants «Bleus» que l'EPO avait entamé la procédure de délocalisation de «Phénicia» depuis la fin de l'année 2009, et procédait de temps à autre à des mises en demeure remises, parfois, par des huissiers de justice. «C'est une façon de nous déloger en usant parfois d'intimidations sournoises car comment expliquer la présence d'un ouvrier peintre chargé de gratter le sigle de notre association, placardé à l'entrée du siège? ajoutera le président, abattu. Prenant la parole, les dirigeants de «Phénicia» ont été unanimes concernant le rejet de la procédure administrative qu'ils jugent arbitraire de l'EPO qui vise à «dépouiller leur association d'un espace de militantisme environnemental». Les intervenants axeront davantage leurs interventions sur l'assistance technique primordiale de «Phénicia» au profit du secteur éducatif de la wilaya d'Oran dont plus de 150 professeurs encadreurs des clubs verts scolaires avaient bénéficié. Des stages d'initiation à l'éducation environnementale de 2ème degré, financés totalement par l'association «Phénicia», ont été organisés. La même congrégation marine avait également chapeauté le soutien financier de plus d'une trentaine de clubs scolaires de l'environnement et procédé, le 14 janvier dernier, à Cap Carbon (Arzew), au lancement d'un ambitieux projet écologique se caractérisant par la mise sur pied de dix «clubs bleus» au sein de certains établissement scolaires localisés au niveau du littoral de la wilaya d'Oran, long de 160km, et ce, en application de la stratégie adoptée par la commission scientifique et culturelle de l'association. A noter que les démêlés de «Phénicia» avec l'EPO avaient attiré la sympathie de bon nombre d'éducateurs, tous cycles confondus, de l'Education nationale, et de scientifiques universitaires de renommée qui se sont mobilisés et répondu présents à l'appel de la conscience lancé par les militants bleus de «Phénicia» afin que cessent ces contraintes allant à l'encontre de l'intérêt général .A noter enfin, selon une source, que l'EPO, de par son cachet d'entreprise publique économique (EPE), et dans un souci de rentabilité économique, envisagerait la récupération de ses biens loués aux différentes associations caritatives et de sports aquatiques, aux fins d'agrandir les espaces portuaires, notamment la pêcherie, pour l'accroissement des capacités d'accostage et de transit.