Le marché du ciment est dominé par l'informel. Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a indiqué jeudi que le renforcement du contrôle du marché des matériaux de construction en Algérie, notamment le ciment, a permis de dévoiler des transactions sans factures d'une valeur de 21 milliards de DA entre mars 2008 et décembre 2010, soit 33 mois. Durant cette période, «87.000 interventions de contrôle ont été enregistrées et 11.500 PV ont été dressés, ce qui a permis la saisie de 1,4 milliard de DA de ciment et la décision de fermeture de 323 locaux commerciaux», a précisé le ministre qui répondait à une question orale du député Mohamed Salmi (RND). Le marché du ciment connaît ces dernières années une forte spéculation en raison de la hausse de la demande et la faiblesse de l'offre. Les prix connaissent également d'importantes fluctuations, passant du simple au double, en l'espace de quelques mois. Les autorités qui ont bloqué des investissements dans le ciment pour augmenter la production, les entrepreneurs qui revendent sur le marché une partie de leurs quotas achetés auprès des cimenteries pour leurs projets, les sociétés de distribution des matériaux de construction et les cimenteries sont à l'origine de la flambée des prix. Dans ce secteur, la facturation est quasiment inexistante.