Une salle archicomble attendait le wali, lors de sa visite, ce jeudi, au CREPS d'Aïn El Türck. Les représentants des organisations de masse, des associations, des comités de quartiers et les notables de la daïra ont été tous conviés à ce regroupement. Des citoyens sont aussi venus, afin d'exposer, au premier responsable de la wilaya, leur mal vie. Lors des exposés du chef de daïra et du wali, les précisions du DPAT et du DAL sur l'aspect financier des projets inscrits pour la daïra, des cris de détresse, émanant de quelques citoyens, les entrecoupaient. -"Rana mahgourine!" (Nous sommes marginalisés)- "Une parole que je déteste entendre, je suis là pour vous écouter", a répliqué le wali. La parole sera alors donnée aux citoyens qui étaleront alors, devant le premier responsable, une chronologie sur la situation qui prévaut dans leur commune, à l'instar de l'un d'entre eux qui accusera les uns et les autres sur la gestion catastrophique du problème du logement, à l'image de ses pseudo-sinistrés qui avaient occupé la salle omnisports, se trouvant à Trouville ainsi que le terrain de la ferme Cloton et qui se retrouvent ainsi bénéficiaires de logements. -"On m'accuse de tous les maux, mais je ne suis que le porte-parole d'une frange de cette population qui demande à être relogée. Je n'ai pas besoin de logements, je dénonce tout simplement un état de fait." D'autres citoyens ne veulent pas entendre parler de développement, c'est le dernier de leurs soucis et le logement est leur seule vraie préoccupation. Ils disent qu'ils ne sont pas écoutés. "Je n'ai pas besoin de routes, ni d'assainissement… Je veux un logement", crie un citoyen. Un autre habitant commence à pleurer et à gémir, le logement restant la seule issue à son bonheur. "Mon père ne veut plus de moi, je suis marié et je dois laisser la place à mes petits frères." A voir la détresse de ses citoyens, le wali a pris la décision d'inscrire 500 logements pour la commune d'Aïn El Türck et a instruit les responsables locaux de trouver une assiette, pouvant accueillir ce projet. "Je sais que c'est peu, mais cela permettra de soulager quelque peu ce problème". Cette rencontre aura permis au citoyen de la commune de vider son sac et de dire tout haut ce qu'il pensait tout bas.