La première visite du Wali d'Oran, Abdelmalek Boudiaf, demain, à la daïra d'Aïn El-Türck, sera certainement riche en enseignements et, surtout, en surprises, pour ne pas dire déceptions. Contrairement à beaucoup de daïras, celle d'Aïn El-Türck n'a pas pris l'envol escompté, ceci soit par manque d'imagination soit faute de prise en charge sérieuse. Le périple du wali dans cette circonscription de la wilaya d'Oran suscite beaucoup d'attentes, d'abord de la part des citoyens des différentes communes, ensuite des responsables locaux qui espèrent un véritable coup de rein pour faire sortir la région balnéaire de sa léthargie. L'une des préoccupations de la population locale est, bien sûr, le logement. Pour ne citer que le cas du chef-lieu, soit la commune d'Aïn El-Türck, l'APC ne peut offrir que 100 logements pour 7.000 demandes. Ce qui est insignifiant, et qui veut dire que la crise du logement s'aggrave de jour en jour. Pour les autorités locales, le logement constitue l'épée de Damoclès qui peut ruiner n'importe quelle APC. L'autre préoccupation majeure est l'emploi. La population juvénile atteint les 75%. La majorité est versée dans des boulots éphémères, généralement dans le créneau du loisir. Toutefois, la grande problématique que pose la côte ouest oranaise est l'inexploitation rationnelle de ce gros gisement touristique qu'elle représente. En effet, malgré l'existence d'un potentiel assez conséquent en termes d'infrastructures hôtelières et de ressources halieutiques, la corniche ouest est cette montagne qui a accouché d'une souris. Le tourisme est une piètre illusion. Ni le tourisme «high standing» ni celui de masse n'ont connu un développement réel, d'où l'absence de prospérité. Les assises nationales sur le tourisme, tenues il y a deux ans à Alger, ont fait l'effet d'un pétard mouillé. Voilà peut-être un secteur qu'il faudra exploiter à fond afin de redynamiser toute une région dont on veut faire la locomotive du développement économique régional.