Seize familles, habitant au 9, rue Khelifa Abdeslam, dans le quartier de Choupôt, ont interpellé l'intervention du wali d'Oran, en vue de leur relogement et ce, vu les mauvaises conditions de vie dans lesquelles elles sont obligées de vivre dans l'immeuble qui les abrite et qui menace de s'effondrer à tout moment. Cet immeuble dont la construction remonte à 1935, a complètement été dégradé par le temps et ses occupants vivent dans des appartements dont les toits sont fissurés, les murs complètement lézardés et des balcons menaçant de s'effondrer. Quant à la cage d'escaliers, elle se trouve dans un piteux état. Face à cette situation, les locataires ont alors déposé une plainte collective, pensant ainsi se faire entendre, mais leurs doléances sont restées lettre morte et ce, en dépit des multiples commissions qui se sont succédé dans cet immeuble et dont la visite n'a rien apportée. Abbes Hmida, l'un des locataires de l'immeuble, dira: «J'habite, depuis 1992, dans une pièce, avec mon épouse et mes 4 enfants. Il faut savoir aussi que la pièce n'est munie ni de toilettes ni d'électricité et encore moins d'eau du robinet et le comble, c'est l'absence de toute aération, ce qui a occasionné à ma fille un asthme très aigu.» Ce même interlocuteur ajoutera: «L'immeuble risque de s'effondrer à tout moment et les commissions compétentes ainsi que les services de la protection civile l'ont également constaté, sauf qu'ils m'ont délivré une mise en demeure, m'ordonnant de vider les lieux, sans pour autant me reloger. Alors face à cette situation, je préfère rester ici, plutôt que de vivre dans la rue et ce, au détriment de la vie de ma famille. Il faut savoir aussi que j'ai déjà déposé des demandes pour bénéficier d'un logement, mais je n'ai jamais reçu de réponse favorable.» Une autre locataire déclarera à ce propos: «Je suis locataire, depuis plusieurs années et jusqu'à aujourd'hui, je n'ai toujours pas bénéficié de logement. Pourtant, les commissions habilitées qui se sont succédé dans notre immeuble, l'ont classé, parmi le bâti menaçant ruine, en plus d'être insalubre pour la santé des locataires.» Elle soulignera également: «Le toit de l'une des pièces de mon appartement s'est totalement effondré et nous avons été dans l'obligation de mettre des planches en bois, vu que nous n'avons pas où aller. En plus, la fille de notre voisine a été gravement blessée à la tête, suite à l'effondrement du balcon en 2004.» Les locataires de cet immeuble ont donc demandé à ce que le wali intervienne en leur faveur, en les insérant dans un programme de relogement et ce, avant qu'un drame ne survienne.