Après avoir observé un silence total pendant plusieurs mois, Yazid Zerhouni s'est exprimé, hier, en marge de la clôture de la session d'automne du Parlement. Le vice-premier ministre a notamment exclu la levée de l'état d'urgence, comme le revendique l'opposition. «Nous n'allons pas lever l'état d'urgence», a-t-il dit à des journalistes. Il a réfuté les accusations selon lesquelles l'état d'urgence est utilisé par le pouvoir pour restreindre les libertés politiques et individuelles. «On n'a pas instauré l'état d'urgence pour restreindre les libertés», a-t-il déclaré. Selon lui, l'état d'urgence est un mécanisme qui permet une coordination entre les forces de sécurité et l'armée. L'ancien ministre de l'Intérieur a également affirmé que la marche du 12 février ne sera pas autorisée car les autorités redoutent des «dérapages». «Nous avons tiré les leçons de la marche du 14 juin 2001», a-t-il ajouté. La marche du 14 juin 2001 a été, rappelons-le, organisée à Alger par les Aârouch de Kabylie. Elle a été sévèrement réprimée par les forces de l'ordre. Yazid Zerhouni a indiqué que la loi sur les «associations» sera révisée. Selon lui, cette révision va permettre d'agréer de nouvelles associations, sans préciser si les partis politiques en attente d'un agrément seraient concernés.