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Elles habitent un vieil immeuble à Gambetta
18 familles revendiquent le droit au relogement
Publié dans La Voix de l'Oranie le 10 - 02 - 2011

Une grande panique s'est emparée, dans la matinée d'hier, des 18 familles, habitant dans un haouche, se trouvant au n°10 de la rue Ferradji Abdelkader, à Gambetta, et ce, après que l'une des habitantes et sa fille ont chuté d'une chambre, suite à l'effondrement du plafond du logement qui se trouve à l'étage inférieur, vu la grande vétusté de l'immeuble. Les victimes ont grièvement été blessées. Il s'agit de M. Aïcha, âgée de 74 ans et ayant subi des fractures au niveau du bassin et du bras droit, ainsi que de multiples blessures. Sa fille, S. Nawel, âgée de 31 ans, a, elle aussi, été victime de fractures au niveau de la jambe, ce qui a nécessité son évacuation immédiate aux services des urgences médicales, après l'intervention de la protection civile dont les éléments ont aussitôt intervenu pour s'enquérir de la situation.
Selon le témoignage d'une des victimes, S. Nawel, l'immeuble représente un grand risque pour les habitants, vu son état de vétusté avancé. «Nous avons déjà enregistré plusieurs séries d'effondrements partiels dont celui du plafond de l'une des pièces du rez-de-chaussée, représentant ainsi la surface du couloir qui sépare la chambre de la cuisine dans l'appartement que nous occupons. Nous avons dû alors poser une planche, afin de passer et c'était là le seul moyen, vu que la commission d'inspection, relevant de la commune, nous a interdit d'effectuer des travaux de restauration, à l'intérieur de l'immeuble, vu le risque d'augmenter les risques des effondrements.» Et à propos de la chute, la fille dira: «Lorsque ma mère est passée sur la planche, elle a chuté et s'est retrouvée au rez-de-chaussée et lorsque j'ai tenté de voir ce qui s'est passé, je suis tombée à mon tour.»
Les familles, habitant l'immeuble à risque, ont exprimé leur profonde amertume et désespoir, devant cette situation et l'absence des autorités responsables, quant à évacuer les occupants de cet immeuble et penser à leur relogement. A savoir que l'immeuble date de l'ère coloniale et depuis le temps, son état n'a pas cessé de se dégrader, vu les effets de l'humidité et des infiltrations d'eau, ajouter à cela les mauvaises odeurs dégagées, ayant entraîné des allergies à de nombreux habitants. Ces derniers témoigneront pour dire: «Il était 11 heures du matin, lorsque nous avons entendu le bruit d'un effondrement, accompagné de cris, ce qui nous a poussés à nous précipiter vers le haouche, pour voir ce qui s'était passé. Nous avons été pris de panique et choqués de voir Madame Aïcha et sa fille ainsi. Notre panique s'est agrandie, lorsque nous avons su que les autorités n'ont pas pris, en considération, nos revendications qui appelaient alors au relogement, surtout que l'immeuble ne se prêtait guère aux conditions.» A noter que les services de la protection civile et les services de wilaya se sont déplacés, hier, sur les lieux, tout juste après l'accident, pour s'enquérir de la situation. Rappelons que le quartier Chollet a également enregistré un incident similaire, suite à l'effondrement d'un vieil immeuble, ayant coûté la vie à deux hommes.


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