Alors que le Syndicat national des paramédicaux (SAP) vient d'annoncer une trêve de deux jours à la grève pour permettre à son conseil national «d'évaluer les propositions et les réponses de la tutelle ministérielle», le comité des médecins résidents est monté, cette semaine, au créneau à Sidi Bel-Abbès pour appeler ses membres affiliés (internes, pharmaciens et chirurgiens dentaires) à observer, demain dimanche à 10h, un sit-in au niveau du CHU Hassani Abdelkader. Dans un communiqué rendu public jeudi dernier, le comité local de l'association des médecins résidents d'Algérie (AMRA), justifie le recours à cette forme de revendication par le fait que leur catégorie professionnelle est confrontée continuellement à une infinité de problèmes touchant à la fois leur activité pédagogique proprement dite qu'à leur situation socioprofessionnelle. Ils ne manqueront pas ainsi de citer dans une copie du document remis à la presse pas moins de dix-sept points de revendication ayant un caractère véritablement prioritaire pour justifier leur prise en charge urgente par l'administration de tutelle locale et centrale. Tout en rappelant que le médecin résident, docteur en médecine générale, pharmacien ou chirurgien-dentiste, titulaire d'un diplôme d'étude médicale spécialisée (DEMS) (…), est appelé à participer pleinement à toutes les formes d'activités médicales (urgences, consultations, analyses...) et assurer des gardes au niveau des urgences médico-chirurgicales, le soumettant à un volume horaire très lourd, allant de 64 à 80 heures par semaine, ne correspondant à aucune loi définissant le statut du médecin résident, le comité local de l'association nationale des médecins résidents d'Algérie (ANMRA) a tenu surtout à dénoncer un certain nombre de contraintes auxquelles ils sont confrontés dans l'exercice de leurs professions. Ils citeront entre autres, pour le volet pédagogique, «le manque de formation pratique dans les spécialités chirurgicales, la controverse née de l'application du dernier arrêté ministériel N°:709 du 06/12/2010 obligeant le médecin résident à assister aux conférences, les examens intercalaires imposés chaque année, ne figurant pourtant dans aucun autre système de formation médicale des pays les plus avancés.» «Cette action ne peut avoir comme conséquence qu'une déviation de l'attention des médecins résidents vers une préparation théorique n'ayant aucun impact positif sur leur formation, et leur éloignement de la formation pratique qui représente le vrai moyen évaluatif et instructif et qui peut être suivie sur le carnet du résident actuellement négligé» feront-ils observer en guise d'argumentaire. S'agissant de leur situation socioprofessionnelle, les protestataires demandent la révision du régime indemnitaire (mensuelle, de contagion, de garde et de recherche), l'amélioration des conditions de travail dans les CHU et demandent, à ce titre, l'ouverture d'une commission d'enquête ministérielle afin de faire le point de la question, la réalisation d'une infrastructure d'hébergement pour les médecins résidents… En conclusion de leur communiqué, les représentants des médecins résidents émettent le souhait de voir leurs revendications recevoir «un écho favorable de la part de la tutelle et que les décisions appropriées soient prises en leur faveur afin, souligneront-ils, de permettre aux résidents de bénéficier d'un perfectionnement optimal et élever le secteur de la santé au rang que mérite le grand peuple d'Algérie».