Plusieurs habitants du quartier d'El Yasmine 3, ayant bénéficié du relogement, s'inscrivant dans le cadre du RHP, ont demandé hier l'ouverture d'une enquête sur le squat de logements dans leur quartier et ce, après que des étrangers ont investi ces dits logement et qu'aucune opération de relogement n'est en cours. Selon ces mêmes habitants, plusieurs individus ont investi, en toute discrétion, des logements situés dans le quartier. Les squatters ont ramené leurs effets, en pleine nuit, dans des camions et ont investi les logements, groupe par groupe, dans le but de ne pas éveiller les soupçons. Une citoyenne, habitant le quartier, dira: «S'ils sont bénéficiaires légaux de ces logements, alors pourquoi ont-ils emménagé, en pleine nuit et en toute discrétion, un comportement qui suscite des interrogations. Pas plus tard qu'il y a deux jours, une personne a ramené des meubles et les a montés dans l'immeuble N.» Un autre citoyen dira avoir demandé à certains responsables, s'il y avait une opération de relogement en cours et il s'est avéré qu'aucune opération n'était au programme. Il interpelle donc les parties compétentes pour l'ouverture d'une enquête à ce sujet. Une autre famille qui habite à côté indiquera: «Nous avons vu des individus squatter des logements et lorsqu'on a demandé au chef de daïra, si une opération de relogement était en cours, il nous a répondu que la daïra ne disposait pas actuellement de logements prêts. Et il est tout à fait normal qu'on s'interroge sur la manière dont sont distribués les logements, vu que nous devons bénéficier d'un logement et que nous partageons celui-ci avec une autre famille.» Pour voir de visu, ce qui se passe au quartier d'El Yasmine 3, nous nous sommes rendus sur place et nous avons vu, au niveau de l'immeuble N et M, des habitants, alors qu'il nous a été certifié que les appartements de ces deux immeubles n'ont pas encore été attribués. Nous avons tenté de nous rapprocher de l'une de ces familles, mais aucune d'elles n'a daigné nous répondre. Un agent de sécurité, relevant de l'OPGI, nous a bien certifié que des personnes avaient emménagé dans les deux blocs et qu'ils étaient accompagnés par d'autres individus. Pour avoir des explications, nous avons contacté un responsable de la commune d'Oran qui nous dira: «A ma connaissance, aucune opération de relogement n'est en cours, mais je tiens à préciser que j'ai entendu parler de la présence de familles au niveau de ces deux blocs.» Le chef daïra, quant à lui, déclarera n'avoir aucune idée sur le sujet, mais il soulignera qu'une enquête sera lancée, dès que le wali en sera avisé.