Intervenant lors d'une rencontre sur l'environnement, organisée par l'unité régionale de la conservation et du développement (UCD-ANN), le professeur Khelloufi Benabdelli, enseignant-chercheur à l'université de Mascara, a estimé à 30.000 hectares le déficit que la wilaya de Sidi Bel-Abbès accuserait à ce jour en espaces verts. Avec 0,85 m2 par habitant, elle est l'une des rares wilayas du pays à présenter un ratio inférieur à la moyenne nationale qui est de 1 m? par habitant, soulignera encore l'éminent chercheur algérien qui n'hésitera pas à poursuivre la comparaison en citant, pour le même rapport surface/habitant, ceux de la Tunisie et de la Norvège qui sont respectivement de… 7 et 30 m2. C'est pour dire qu'à Sidi Bel-Abbès, plus qu'ailleurs, la question du développement et de la protection des espaces verts n'a jamais revêtu autant qu'aujourd'hui un caractère d'urgence… Le ‘cas Sidi Bel-Abbès' remet sur le tapis la question de la mise en application, au niveau local, des dispositions générales de la loi n° 07-06 du 13 mai 2007 relative à la gestion, à la protection et au développement des espaces verts, notamment son article 2 qui en définit les objectifs principaux: entre autres l'amélioration du cadre de vie urbain, l'entretien et l'amélioration de la qualité des espaces verts urbains existant, leur extension par rapport aux espaces bâtis et surtout leur introduction dans tout projet de construction imposée comme une obligation devant être «prise en charge par les études urbanistiques et architecturales publiques et privées.»