A l'approche de la saison des grandes vacances, la daïra d'Aïn El Türck s'apprête à accueillir des milliers de vacanciers. Mis à part la mer qui reste le seul endroit susceptible d'attirer l'estivant, cette région balnéaire reste toujours dépourvue d'espaces verts et autres lieux de loisirs. Aïn El Türck vient de récupérer un grand espace vert, "le Rand Jardin", jadis exploité en camping, puis squatté illégalement pendant plusieurs années par 47 familles qui viennent de bénéficier récemment de logements décents. Le dit endroit vient d'être pris en charge par l'entreprise étatique "Oran-Vert", chargé pour la circonstance de le réhabiliter et l'emménager pour une enveloppe de plus de 6 milliards de centimes. Opération entamée mais qui n'a pas encore pris sa vitesse de croisière à quelques mois de la saison estivale, ce grand lieu sera aménagé en un grand jardin public familial avec tout l'équipement spécifique aux enfants. Deux autres espaces verts, l'un à Trouville et l'autre à Bouisseville sont toujours occupés par des locataires qui les ont détournés de leur première vocation, le premier en restaurant et le deuxième en crémerie, exploitée uniquement en saison chaude et restant fermée le reste de l'année. Les autres communes de la daïra sont aussi dépourvues d'espaces verts et de lieux de loisirs. L'absence de moyens attractifs pour les familles reste un handicap majeur pour cette daïra qui veut être à l'avant-garde du tourisme en Oranie. "Je n'ai pas de voiture, j'ai trois enfants et je n'ai pas où les emmener, surtout en hiver. Mes enfants n'ont pas où se défouler", nous déclare un enseignant à Aïn El Türck. "Chaque week-end, j'emmène mes enfants, du côté de la direction de l'éducation à Oran, où se trouve un joli espace vert, avec plusieurs jeux et toboggans, car il n'y a rien à Mers El Kébir, c'est le désert", dit une jeune maman kébiroise. "Mes enfants sont livrés à eux-mêmes, car espaces verts et lieux de distraction restent pour moi un rêve à Bousfer, heureusement qu'il y a la mer, en été", déclare un riverain de la commune de Bousfer. "Les Andalouses restent le seul lieu où nous pouvons emmener nos enfants, car à El Ançor, nous n'avons aucun loisir", dit un citoyen de la commune. Le constat est le même dans les quatre communes, le déficit en espaces verts et lieux de loisirs est énorme dans la daïra d'Aïn El Türck. "Des cités vont voir le jour, cette année et espérons que des espaces y seront réalisés", affirme le président du comité de quartier. Ce même constat dans les quatre communes, cette absence d'espaces verts et de lieux de loisirs fait ainsi moisir des centaines de familles, et ce, en attendant des jours meilleurs.