Lors d'une conférence de presse, organisée hier, les membres de la coordination nationale pour le changement et la démocratie, CNCD, ont annoncé que les autorités de la wilaya leur ont accordé l'autorisation de tenir, samedi matin, un meeting populaire, à la salle de cinéma Es Saâda, ex-Colisée. Pour les animateurs de cette conférence, cette autorisation constitue une première victoire vers la satisfaction de leurs revendications. A ce titre, le représentant de la CNCD a fait savoir que l'autorisation leur a été confirmée, via un fax, parvenu jeudi soir, à leur bureau. Les organisateurs ont fait savoir que, bien avant que les autorités locales ne leur délivrent l'autorisation qui leur a été notifiée très tard jeudi, ils étaient tout de même décidés à tenir un sit-in devant le siège du cinéma Es-Saâda, après des démarches marathoniennes durant la journée du mercredi. Le représentant de la CNCD a précisé qu'initialement les organisateurs de la manifestation avaient demandé l'autorisation de tenir un meeting populaire au cinéma El Feth, mais les services de la division de la culture au niveau de la commune d'Oran ont répondu négativement à leur demande, leur expliquant que la salle était réservée uniquement aux associations à caractère religieux. Du coup, ajoute l'animateur de la conférence, les représentants de la CNCD ont demandé une audience au secrétaire général de la wilaya et ont tenté, une seconde fois, d'obtenir l'autorisation des services de la division de la culture de la commune d'Oran, mais en vain. Les organisateurs ont affirmé par ailleurs que le meeting était ouvert à toutes les franges de la société et aux jeunes voulant exprimer leurs préoccupations. Ils ont tenu aussi à souligner que les membres de cette coordination ne représentent aucune formation politique. «Nous voulons combattre la bureaucratie, la corruption et les passe-droits, partout dans les administrations. Actuellement, le pouvoir est en position de force et c'est pourquoi il exerce des pressions sur nous, il ne veut pas donner la possibilité aux jeunes de s'exprimer librement. Nous voulons que toutes les portes soient ouvertes à la liberté d'expression», ont-ils dit. A une question de savoir pourquoi les membres de la CNCD ont attendu tout ce temps pour réagir, l'animateur de la conférence explique: «Nous avons toujours été présents, mais nous étions seuls. Le contexte actuel est en notre faveur et notre voix sera sûrement entendue.»